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Syrie / EI

Les témoignages terrifiants des habitants de Jarablus, libérés du groupe EI

Première ville libérée par la Turquie dans le cadre de l'opération « Bouclier de l'Euphrate », Jarablus a vécu pendant deux ans et demi sous le joug de l'organisation Etat islamique (EI). Ses habitants décrivent un véritable enfer et des crimes particulièrement atroces commis par le groupe terroriste.

La ville de Jarablus vue depuis le côté turc, le 24 août 2016.
La ville de Jarablus vue depuis le côté turc, le 24 août 2016. Reuters
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A Jarablus, l'heure est au soulagement. Première ville libérée par la Turquie dans le cadre de l'opération « Bouclier de l'Euphrate », cette localité syrienne a été occupée pendant plus de deux ans et demi par l'organisation Etat islamique qui en avait fait l'une de ses principales bases le long de la frontière avec la Turquie.

« Nous avons vu les gens pleurer de joie, lorsqu'ils se sont rendu compte qu'ils s'étaient débarrassé de Daech [acronyme arabe de l'organisation Etat islamique], raconte Mahmoud Al-Abli, président du conseil local de la ville.Certains pensaient même que ce qu'ils vivaient était un rêve, au vu des monstruosités commises par ces criminels. Les gens étaient extrêmement heureux pour cette victoire glorieuse ».

Ville martyrisée

Les habitants de Jarablus décrivent une ville martyrisée tandis qu'eux-mêmes ont connu des situations assez difficiles et n'avaient souvent que deux options : se plier devant Daech et intégrer les rangs de l'organisation terroriste en prenant part à ses crimes, ou bien prendre le risque d'être tué ou maltraité. Mahmoud Al-Abli décrit des corps et des têtes coupées exposés pendant des jours mais aussi des cadavres entassés dans des puits.

Selon lui, Daech, convaincu de détenir la vérité, croyait que tous les habitants de la ville étaient des « impies » et des « mécréants ». « Daech tuait leurs enfants et exposait et crucifiait leurs corps pendant plusieurs jours jusqu'à ce qu'ils se dessèchent, raconte-t-il encore.Les jihadistes ouvraient les puits et jetaient dedans les cadavres qui s'entassaient les uns sur les autres ». La population de Jarablus, ajoute-t-il, a vécu « un enfer sous Daech qui a commis des monstruosités sans précédent dans l'Histoire ».

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