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Afrique du Sud / Santé et Médecine

Sida: les médicaments gratuits en Afrique du Sud

L’Afrique du Sud se lance dans un ambitieux programme de lutte contre le VIH. Depuis jeudi 1er août, toutes les personnes vivant avec le virus pourront gratuitement recevoir des antirétroviraux, des médicaments utilisés pour le traitement des infections liées aux rétrovirus.

Affiche alertant sur le problème du sida en Afrique du Sud et appelant à lutter contre la maladie.
Affiche alertant sur le problème du sida en Afrique du Sud et appelant à lutter contre la maladie. Travel Ink
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Actuellement plus de trois millions de séropositifs reçoivent gratuitement des antirétroviraux dans le pays. Ils sont distribués par l’Etat dans les centres de santé publics. Avec ce nouveau programme, le gouvernement compte doubler ce chiffre.

Le traitement sera désormais disponible gratuitement pour toute personne testée positive, peu importe le stade de la maladie. C’est une première dans le monde. Et pour cause : jusqu’à présent, seuls les patients ayant atteint un certain niveau d’infection y avaient accès, sans avoir à payer.

Quelques réserves

Le programme a bien sûr été salué par les différentes organisations qui travaillent dans le domaine de la santé. Celles-ci ont toutefois émis des réserves quant au financement de cet ambitieux projet ainsi qu’au problème chronique de pénurie de médicaments.

« La question n’est pas le nombre de personnes que vous allez mettre sous traitement, mais la qualité de ce traitement. Combien de personnes allez-vous allez réussir à maintenir sous médicaments sur la durée ? », s’interroge Anele Yawa, membre de Treatment Action Campaign, une organisation phare dans la lutte contre le sida.

« Il n’y a pas assez de docteurs, les centres de santé sont trop petits, et cela s’ajoute au problème de pénurie de médicaments à laquelle nous sommes régulièrement confrontés », ajoute-t-elle. Selon la spécialiste, l’hôpital de Kwamachu dans la province de Kwazulu Natal n’a pas été approvisionné en médicament depuis quatre mois. Et de conclure : « La question est la suivante : quelles sont les mesures qui ont été mises en place afin de s’assurer ce programme est un succès ? »

Le gouvernement veut traiter tout le monde

Mais pour Yogan Pillay, membre du ministère sud-africain de la Santé, le pays ne peut plus se permettre de ne traiter qu’une partie des patients si elle veut enrayer les nouvelles infections.

L’année dernière plus de 500 000 personnes ont contracté la maladie.
Les jeunes de 14 à 25 ans, notamment les filles, sont les plus exposés à l’infection.

→ A (RE)LIRE : [Infographie] Sida : revoir la stratégie pour mettre fin à l'épidémie

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