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Zika : un tiers de l’humanité vit dans des zones à risque

Environ 2,6 milliards de personnes habitent dans des régions où les espèces locales de moustiques et les conditions climatiques rendent la transmission du virus possible.

Le Monde avec AFP

Publié le 02 septembre 2016 à 04h55, modifié le 02 septembre 2016 à 09h33

Temps de Lecture 2 min.

Un tiers de l’humanité vit dans des pays où le virus Zika pourrait encore se propager, met en garde une étude publiée vendredi 2 septembre dans la revue médicale britannique The Lancet Infectious Diseases. Cette évaluation est la première de ce type sur les risques de transmission de l’infection qui a déjà touché 1,5 million de personnes au Brésil.

Bénin chez la plupart des gens, le virus est tenu pour responsable de complications neurologiques et surtout de graves anomalies du développement cérébral, microcéphalies, chez des bébés nés de mères contaminées.

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« Environ 2,6 milliards de personnes vivent dans des régions d’Afrique et d’Asie-Pacifique où les espèces locales de moustiques et des conditions climatiques appropriées rendent la transmission du Zika possible en théorie », souligne le Dr Kamran Khan de Toronto, principal auteur de l’étude.

Les pays les plus concernés sont l’Inde, où 1,2 milliard de personnes pourraient être exposées au virus, la Chine (242 millions), l’Indonésie (197 millions), le Nigeria (178 millions), le Pakistan (168 millions) et le Bangladesh (163 millions). Mais d’autres nations, comme le Vietnam, les Philippines, la Thaïlande sont également directement concernées au même titre que la République démocratique du Congo, la Tanzanie ou encore le Soudan.

Les chercheurs sont parvenus à ces chiffres en s’appuyant sur une modélisation tenant compte du nombre de voyageurs en provenance des pays d’Amérique touchés, des conditions climatiques, de la densité de la population et de l’efficacité des systèmes de soins.

Scénario « le plus prudent »

Le Dr Kahn reconnaît toutefois que de nombreuses « incertitudes » subsistent, notamment sur Zika et sa transmission – essentiellement par des moustiques de type Aedes, mais également dans certains cas, par le biais de relations sexuelles. Le chiffre de 2,6 milliards de personnes à risque s’appuie sur le scénario « le plus prudent » retenu par les chercheurs, à savoir que la zone d’extension du virus est la même que celle de la dengue (qui fait également partie de la famille des Flavivirus).

Repéré pour la première en 1947 en Ouganda sur un singe, Zika est à l’origine d’infections humaines dans plusieurs pays africains et asiatiques à partir des années 1970. Les premières épidémies sont signalées en 2007 en Micronésie, puis en 2013 et 2014 en Polynésie française. En 2015, des souches appartenant à la lignée asiatique du virus apparaissent au Brésil, avant de s’étendre au total à une quarantaine de pays américains.

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Plusieurs dizaines de cas de transmissions locales ont été rapportées ces derniers jours à Singapour, où les autorités ont intimé l’ordre aux femmes enceintes souffrant de fièvres et d’éruptions cutanées de se faire tester.

Parmi les autres incertitudes qui entourent leur évaluation, les chercheurs insistent sur la difficulté à évaluer le nombre de personnes ayant déjà été en contact avec le virus dans le passé, qu’il s’agisse de la souche asiatique ou d’une souche africaine. « Bien que des cas sporadiques aient été rapportés sur les deux continents, l’étendue des infections précédentes reste inconnue » notent-ils.

Dans un commentaire joint à l’étude, les Dr Abraham Goorhuis et Martin P. Grobush de l’université d’Amsterdam relèvent qu’il existe très peu d’études sur ce thème. Ils ajoutent que « les pays africains sont probablement beaucoup plus à risque que les pays asiatiques parce que la souche en cause dans l’épidémie actuelle est asiatique et non africaine ».

Un des pays les plus menacés, selon l’étude, serait l’Angola – où sévit déjà une épidémie de fièvre jaune – en raison de ses liens économiques et culturels importants avec le Brésil. Le virus a également été repéré au Cap-Vert et plus récemment en Guinée-Bissau.

Le Monde avec AFP

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