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HONG KONG

Élections législatives cruciales pour les indépendantistes de Hong Kong

Des élections législatives, les plus importantes depuis le "Mouvement des parapluies", se tiennent dimanche à Hong Kong. Les militants indépendantistes tentent de se faire entendre sous le regard attentif de Pékin.

Un couple de personnes âgées passant devant les affiches de campagne des élections législatives à Hong Kong, le 4 septembre.
Un couple de personnes âgées passant devant les affiches de campagne des élections législatives à Hong Kong, le 4 septembre. Anthony Wallace, AFP
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Quelque 3,7 millions d'électeurs hongkongais se rendent aux urnes, dimanche 4 septembre, à l'occasion des plus importantes élections dans l'ex-colonie britannique depuis les grandes manifestations prodémocratie de 2014.

Ce scrutin législatif doit permettre de jauger le poids électoral d’une nouvelle génération de militants qui prônent une rupture radicale avec Pékin. Il intervient alors que de nombreux habitants ont le sentiment que la Chine veut renforcer son emprise sur la ville semi-autonome, dans les domaines de la politique, la culture ou encore l'éducation.

"Il y a une ambiance assez particulière ici", explique Florence de Changy, la correspondante de France 24 à Hong Kong. "C’est le premier rendez-vous électoral depuis le 'Mouvement des parapluies', à l’automne 2014 […] Autre particularité de cette élection : on a vu apparaître des candidats plus radicaux qui prônent des idées plus extrêmes, comme l'indépendance ou l’autodétermination, des notions considérées comme subversives par Pékin."

"Inquiétude autour d'un interventionnisme croisant de Pékin à Hong Kong"

À l'automne 2014, malgré plus de deux mois de blocage de quartiers entiers de l'ex-colonie britannique, le "Mouvement des parapluies" avait échoué à obtenir la moindre concession de la Chine en matière de réformes politiques.

>> À (re)voir sur France 24 : "Hong Kong, la rebelle"

Sur les cendres de cette révolte était né le mouvement dit "localiste", cherchant à prendre ses distances avec la Chine. En réponse, Pékin a serré la vis, interdisant la candidature de six partisans proches du mouvement prodémocratie - au motif que militer pour l'indépendance serait illégal. "Le gouvernement local a sorti une nouvelle règle selon laquelle il faut respecter le concept d’appartenance de Hong Kong à la Chine pour pouvoir se présenter", précise Florence de Changy.

Beaucoup de Hongkongais craignent que les libertés dont ils disposent ne s'érodent. "Ils s’inquiètent d’un interventionnisme croissant de Pékin dans leur vie quotidienne", ajoute la correspondante. L'affaire des libraires hongkongais disparus alors qu'ils publiaient des titres salaces sur la classe politique chinoise, puis réapparus en Chine cet hiver, en est une illustration. Certains sondages avancent que jusqu'à 17 % des Hongkongais plébiscitent la rupture avec la Chine.

L’indépendance, une idée "trop idéaliste et irréaliste"

Si le camp prodémocratie perd seulement quatre sièges, il devra renoncer à la minorité de blocage dont il dispose dans une assemblée qui penche déjà largement du côté de Pékin.

"On a appris ce [dimanche] que des entreprises chinoises implantées à Hong Kong avaient donné des consignes de votes à leurs employés. Tout cela veut dire que la Chine s’inquiète des résultats de ces élections et de la montée en puissance de ces idées radicales", explique Florence de Changy.

Reste que de nombreux Hongkongais restent convaincus que l'indépendance est une chimère. "C'est trop idéaliste et irréaliste", juge Wilson Vai, électeur âgé de 21 ans, qui soutient le camp prodémocratie.

Le mouvement indépendantiste a fait bouger les lignes politiques mais cela reste insuffisant pour conquérir le LegCo. Celui-ci compte 70 membres désignés selon un système alambiqué qui garantit presque à coup sûr une majorité au bloc pro-Pékin.

Avec AFP

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