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Emmanuel Macron : « ll y a aujourd’hui une gauche du réel et une gauche statutaire »

Pour l’ex-ministre de l’économie, invité dimanche à « Questions politiques », sur France Inter en collaboration avec « Le Monde », il y a deux blocs à gauche difficilement réconciliables.

Le Monde

Publié le 04 septembre 2016 à 15h39, modifié le 04 septembre 2016 à 18h48

Temps de Lecture 2 min.

L’ancien ministre de l’économie Emmanuel Macron, le 1er septembre, à Châlons-en-Champagne.

Ambitions présidentielles, Parti socialiste, laïcité… Emmanuel Macron a évoqué tous ces sujets dimanche 4 septembre, au cours de l’émission « Questions politiques » diffusée sur France Inter, en collaboration avec Le Monde et France Télévisions.

Longuement interrogé sur sa volonté de se lancer, ou non, dans l’élection présidentielle 2017, l’ancien ministre de l’économie n’a toujours pas dit ce qu’il comptait faire. « Ce n’est pas le sujet maintenant, a-t-il lancé. La vie politique, ce n’est pas la question : “Etes-vous candidat ou n’êtes-vous pas candidat ?” » Même si cette question « se posera à un moment », sa priorité est de travailler avec son mouvement En marche ! « pour porter les idées du progressisme ».

  • « Il y a aujourd’hui une gauche du réel et une gauche statutaire »

Emmanuel Macron est ensuite revenu sur l’état de la gauche, à quelques mois de l’élection présidentielle. Et comme Manuel Valls, il estime que la gauche est divisée en deux blocs. « Il y a aujourd’hui une gauche du réel, qui veut que les choses changent et à laquelle j’adhère, et une gauche statutaire, selon lui. Aujourd’hui quand j’écoute Mélenchon ou Montebourg, ils ne veulent pas s’allier avec cette gauche du réel. Ils ne veulent même plus aller vers François Hollande et qui a voulu allier ces deux gauches. »

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Celui qui a reconnu ne pas être socialiste s’en est pris ensuite fortement aux dirigeants du PS, qu’il accuse de ne pas vouloir « moderniser » le parti. Ainsi, il plaide une nouvelle fois pour une recomposition du paysage politique et la suppression des frontières droite-gauche. « La gauche du réel a à parler avec les centristes et une partie de la droite qui est beaucoup plus proche de cette gauche que de Nicolas Sarkozy », a-t-il affirmé.

  • « Le modèle de l’après-guerre ne marche plus »

Sur le plan social et économique, Emmanuel Macron estime que la société fait face « à une transformation profonde à cause du numérique, des questions environnementales et de la mondialisation ».

« Le modèle de l’après-guerre ne marche plus, estime-t-il. Le consensus politique fondé en 1945 est caduc, ces structures ne sont plus adaptées. » Mais il tient ensuite à préciser qu’il n’est pas « ultralibéral, je n’aime pas les étiquettes. Je suis pour les libertés sur le plan économique et social. La liberté permet une plus grande égalité. »

Interrogé sur les 35 heures, l’ancien ministre de l’économie estime que ça peut « rester la référence légale ». Mais il faut permettre « plus de souplesse au niveau de la branche et de l’entreprise ». Il souhaite également « modifier » l’impôt sur la fortune (ISF).

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« Aujourd’hui, notre ISF préserve les mécanismes de rente et pénalise des gens qui ont réussi parce qu’ils ont travaillé et qui veulent réinvestir dans l’économie, estime-t-il. Il faut réformer l’ISF pour permettre à ceux qui ont du capital et qui veulent investir de ne pas être taxé sur cette base. »

  • Emmanuel Macron ne veut pas interdire le voile à l’université

Pour le fondateur du mouvement En marche !, « dans les services publics, à l’école, il faut être intraitable dans les principes de laïcité ». « Aucune religion ne doit considérer que ces règles valent plus que celles de la République », a-t-il poursuivi.

Contrairement au premier ministre, Manuel Valls, il se dit toutefois « hostile à l’interdiction du voile à l’université où vous avez des esprits formés et autonomes. Ce qui est inadmissible dans le voile, c’est lorsqu’il est subi. Mais on ne se bat pas contre ça en l’interdisant à l’université. »

Le Monde

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