SOCIÉTÉ Les réseaux sociaux, nouvelle arme anti-fraude des assureurs

Les compagnies d'assurance n'hésitent plus à utiliser les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou Instagram pour traquer les fraudeurs.
Le Progrès - 05 sept. 2016 à 07:30 | mis à jour le 05 sept. 2016 à 07:34 - Temps de lecture :
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Photo d'illustration Pixabay/Domaine public
Photo d'illustration Pixabay/Domaine public

Chaque année, la fraude à l'assurance pèse pas moins de 2,5 milliards d'euros, notamment dans les secteurs de la santé et de l'automobile. Une somme conséquente que les professionnels aimeraient voir diminuer.

C'est pourquoi les compagnies d'assurances n'hésitent plus à utiliser tous les moyens possibles pour tenter de confondre les fraudeurs.

Pratique courante dans le monde anglo-saxon

Leur dernier outil pour détecter les fausses déclarations, surestimation de biens ou ententes illicites? Les réseaux sociaux.

Facebook, Twitter ou encore Instagram peuvent être des mines d'or pour les assureurs. Si la pratique est courante dans les pays anglo-saxons, elle l'est moins en France: pour l'instant, seul Allianz affirme avoir recours à cette méthode, la faute à une réglementation plus encadrée.

Un statut, un tweet, une photo, une vidéo...

Ainsi, les compagnies d'assurances peuvent seulement exploiter les données rendues publiques par les internautes; les données personnelles ne peuvent pas être stockées.

Alors qu'Outre-Manche, un statut Facebook, un tweet, une photo sur Instagram ou une vidéo Youtube peuvent se transformer en preuve.

Entre détectives privés ou équipes internes dédiés à traquer les fraudeurs, les assureurs parcourent les profils de leurs clients s'ils ont un doute.

C'est ainsi qu'ils découvrent parfois qu'un client affirmant avoir eu un accident avec un inconnu est en fait ami avec cette même personne sur Facebook.

Ou encore cet homme démasqué par l'assureur britannique Aviva : indemnisé pour des blessures au dos et au cou après un accident de voiture, il a posté peu après une photo de lui sur Twitter en train de courir un... semi-marathon.

L'essor du big data

Outre les enquêtes sur les réseaux sociaux, les assureurs commencent à avoir recours au Big Data, énorme ensemble de données stockées sur une base numérique.

Le but, pour les compagnies, est de vérifier s'il existe des contrats souscrits à plusieurs endroits en France et dont les schémas se répètent: souscriptions similaires, au même moment, pour la même et courte période.

Si les assurances soupçonnent une fraude sur ces contrats, ils y seront encore plus attentifs, notamment en cas de sinistre.

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