Transport, hébergement... les particuliers grands gagnants des nouveaux services internet

 ILLUSTRATION. L'économie collaborative via des services comme Airbnb ou Uber va littéralement exploser dans les dix ans à venir avec un chiffre d'affaires qui sera multiplié par 20 en Europe
 ILLUSTRATION. L'économie collaborative via des services comme Airbnb ou Uber va littéralement exploser dans les dix ans à venir avec un chiffre d'affaires qui sera multiplié par 20 en Europe (LP/Frédéric DUGIT)

    L'économie collaborative, via des plateformes internet comme Uber ou Airbnb, va littéralement exploser en Europe d'ici à 2025. Selon une étude du cabinet d'audit PwC, le montant des transactions pourrait être multiplié par vingt au cours des dix prochaines années pour atteindre 570 milliards d'euros contre un peu moins de 28 milliards actuellement.

    Cette étude passe au crible les cinq principaux secteurs de l'économie collaborative : finance (plateformes de prêts par exemple), hébergement, transport, services à la personne et services aux entreprises. Selon ses conclusions, c'est le transport qui devrait profiter le plus de cette nouvelle manne financière.

    L'hébergement devrait passer de la deuxième à la troisième place, dépassé par les services à la personne, où l'on s'attend à un développement important de la livraison des repas, de la location de matériel entre particuliers, etc... Au total, pour les services à la personnes, le chiffre d'affaires pourrait augmenter de 50% dans les dix ans à venir.

    Les particuliers pourraient être les grands gagnants de ce nouveau modèle économique. 85% de ce chiffre d'affaires pourraient revenir aux personnes qui fournissent leurs services aux plateformes internet. Néanmoins, les plateformes collaboratives devraient engranger 83 milliards d'euros de revenus d'ici dix ans, contre 4 milliards actuellement.

    Reste que cette économie collaborative risque de chambouler les règles et va nécessiter une importante refonte du système juridique et fiscal pour pouvoir cohabiter avec une économie d'échange plus traditionnelle. L'obstacle est double. D'une part, on risque de voir certaines corporations professionnelles résister contre ces nouveaux services, comme avec les taxis qui ont accusé Uber de faire de la concurrence déloyale. Par ailleurs, il est probable que l'Etat ne va pas laisser filer ces nouveaux flux financiers sans vouloir en prélever une partie.