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Infarctus. Les femmes ont 40 % de risque d’être mal diagnostiquées

Les personnes âgées de plus de 80 ans et les femmes atteintes d’un infarctus sont souvent victimes de mauvais diagnostic. Par rapport aux hommes, le risque d'être mal diagnostiquées augmente de 40 % chez les femmes.

Les personnes âgées de plus de 80 ans et les femmes atteintes d’un infarctus sont souvent victimes de mauvais diagnostic.
Les personnes âgées de plus de 80 ans et les femmes atteintes d’un infarctus sont souvent victimes de mauvais diagnostic. | FOTOLIA
  • Les personnes âgées de plus de 80 ans et les femmes atteintes d’un infarctus sont souvent victimes de mauvais diagnostic.
    Les personnes âgées de plus de 80 ans et les femmes atteintes d’un infarctus sont souvent victimes de mauvais diagnostic. | FOTOLIA

Quasiment un tiers des personnes victimes d’un infarctus subit un mauvais diagnostic. Les femmes et les insuffisants cardiaques de plus de 80 ans sont particulièrement touchés par ce phénomène et ne bénéficient donc pas de soins adéquats, entraînant une augmentation du risque de mortalité.

Tel est le constat de chercheurs de l’université de Leeds (Royaume-Uni), qui ont mené une étude publiée lundi dernier dans l'European Heart Journal. Ils ont analysé les dossiers médicaux de plus de 600 000 patients victimes d'une crise cardiaque, admis dans 243 établissements en Angleterre et au Pays de Galles entre avril 2004 et mars 2013.

Deux types d'infarctus

En préambule, les auteurs indiquent qu'il existe deux types de crises cardiaques : l'infarctus du myocarde avec élévation du segment ST, ou STEMI, et l'infarctus du myocarde sans élévation du segment ST, ou NSTEMI. Dans le premier cas, l'obstruction de l'artère est visible sur le tracé. Dans l'autre, non. Ainsi, les infarctus NSTEMI sont bien plus difficiles à déceler.

Or, l'étude montre qu'au début de la prise en charge, 168 534 patients n'ont pas bénéficié du diagnostic adéquat. Trois facteurs peuvent expliquer ces erreurs : l’âge élevé des patients (plus de 80 ans), mais aussi leur sexe.

Des différences de symptômes

En effet, les femmes présentaient, par rapport aux hommes 40 % de risque en plus d’être mal diagnostiquées. Un constat qui pourrait s'expliquer par une différence en matière de symptômes. En effet, d'autres études ont montré que les femmes victimes d'un infarctus se plaignent davantage d'essoufflement et de douleurs gastriques, quand les hommes, eux, indiquent une douleur au thorax et au bras gauche. 

Reste que l'erreur de diagnostic a un réel impact sur les chances de survie. Ainsi, l’étude révèle que sur les 389 000 patients victimes d’un infarctus NSTEMI, 114 000 sont décédés un an après l’attaque. Un tiers d’entre eux aurait pu être sauvé en ayant reçu un traitement adéquat à base d'aspirine, estiment les chercheurs.

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