Asnières : les habitants bientôt surveillés par des drones

Manuel Aeschlimann, le maire Les Républicains de la ville, souhaite équiper les engins de caméras vidéo. Une initiative qui inquiète plus qu'elle ne rassure.

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Manuel Aeschlimann, le maire Les Républicains d'Asnières, envisage sérieusement de se servir de drones pour assurer la surveillance de la commune en équipant les engins sans pilote de caméras. 
Manuel Aeschlimann, le maire Les Républicains d'Asnières, envisage sérieusement de se servir de drones pour assurer la surveillance de la commune en équipant les engins sans pilote de caméras.  © DR

Temps de lecture : 2 min

« Big Brother is watching you », c'est peut-être bientôt le cas à Asnières. La ville des Hauts-de-Seine, déjà équipée d'une soixantaine de caméras, pourrait bien passer à la vitesse supérieure en termes de sécurité, comme le rapporte France Info. Manuel Aeschlimann, maire Les Républicains, envisage sérieusement de se servir de drones pour assurer la surveillance de la commune en équipant les engins sans pilote de caméras. « On nous signale parfois certains trafics qui se déplacent de quelques mètres pour échapper à la vidéoprotection de telle place ou tel emplacement. Pour ces deals à la petite semaine, cela permettrait de créer une sorte d'insécurité. Pour ce type de délinquance là, cela pourrait s'avérer utile », explique ce dernier.

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Manuel Aeschlimann assure qu'il s'agirait « d'une vidéosurveillance de voie publique et non d'espace privé : pas de surveillance chez les gens ou dans les jardins ». L'édile se veut rassurant en expliquant que, comme la vidéosurveillance classique, les zones privées seront floutées à l'aide d'un logiciel. Pourtant, l'initiative inquiète.

« Le délire d'un élu municipal »

Celui qui est également un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy prévoit de soumettre son idée à l'État avant la fin du mois de septembre. Persuadé que les drones sont l'ultime réponse à l'insécurité, il déclarait en août au Figaro : « Je suis surpris qu'aucun autre élu ou maire n'ait osé franchir le pas. Je comprends que l'objet puisse faire peur, car il est vu comme un engin de guerre. Mais si on y avait accès, les drones résoudraient 95 % de nos problèmes », expliquait alors Manuel Aeschlimann.

Pour la Ligue des droits de l'homme (LDH), il s'agirait d'une grave dérive et d'une atteinte à la vie privée des habitants. Pour Michel Tubiana, président d'honneur de l'association, interrogé par France Info, il s'agit d'un mauvais film de science-fiction : « C'est une idée démesurée, qui touche à une forme d'introduction de Big Brother. Peut-on imaginer des appareils qui nous survolent en permanence, qui nous pistent ? Nous sommes dans le délire d'un élu municipal qui a déjà montré qu'il voulait tout contrôler de la vie des citoyens », tempête-t-il. Chantre de la sécurité, Manuel Aeschlimann a fait équiper la police municipale de la ville de matraques tonfa, de Taser, de Flash-Ball et de pistolets automatiques.

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Commentaires (6)

  • Loride

    D accord avec vous.

  • mauki

    – Une initiative qui inquiète plus qu'elle ne rassure –
    Allez demander aux victimes d'agressions ce qu'ils en pensent  !
    Trop souvent les critiques négatives viennent d'internautes qui sont bien à l'aise dans le quartier qu'ils habitent, tandis que des patrouilles de drones dans des villes où les agressions sont monnaie courante … c'est comme les assocs de « voisins vigilants », inutiles, voire considérés comme dangereuses jusqu'au moment ou ceux qui sont contre deviennent des victimes  ! (pas tous)

  • Skyrunnernumber1

    Pas les "habitants" mais les "trafiquants". Ce serait quand même plus honnête de l'écrire comme celà, mais moins politiquement correct, certes.