APPLE - Il y a de quoi le prendre mal... Quand Apple a dévoilé le prix des iPhone 7 et 7 Plus lors de la keynote du 7 septembre, il a annoncé des prix à partir de 649 et 749 dollars. Ce n'est déjà pas donné. Mais quelques minutes plus tard l'addition est devenue encore plus salée après la mise à jour de l'Apple Store en France.
Ici, à partir du 16 septembre, il faudra débourser au moins 769 euros pour l'iPhone 7 et 909 pour l'iPhone 7 Plus. Vous n'êtes pas familier du cours du dollar? Aux Etats-Unis, le prix en euro serait de 576 et 664 euros, soit respectivement 193 et 245 euros moins cher.
Apple se paye-t-il votre pomme avec une telle différence de prix pour un produit identique? Pour commencer, il faut savoir que le prix communiqué aux Etats-Unis est un prix hors taxe. La raison est simple: le site Apple Store est national, alors que les taux de TVA changent d'un Etat à l'autre. C'est normal, tous les prix sont affichés hors taxe là-bas.
En France, il faut donc rajouter 20%. En partant du prix américain, cela donnerait donc 691 euros pour l'iPhone 7 et 796 pour le 7 Plus. La différence est désormais réduite de plus de moitié à 78 et 113 euros. En Europe, c'est donc en Suisse qu'il vaut mieux acheter son iPhone 7 avec sa TVA à 8%.
Très bien, mais il reste tout de même une différence de presque 100 euros avec les Etats-Unis à justifier. Là, seul Apple connaît la vraie raison, mais on peut tout de même émettre des hypothèses. D'abord, ce n'est pas pour compenser un éventuel impôt sur les sociétés plus élevé. Apple déclare presque toutes ses recettes en Irlande...
En revanche, d'autres frais d'exploitation peuvent être plus élevés, comme les coûts de distribution et d'expédition, les baux commerciaux des 20 Apple Store, ou les charges sociales de ses employés. En Allemagne, où l'immobilier est bien meilleur marché qu'en France, le prix de départ de l'iPhone 7 est 10 euros inférieur.
"Ce que l'on peut constater en France en général, c'est que les charges qui pèsent sur la distribution sont plus élevées qu'ailleurs, témoigne Victor Jachimowicz, consultant indépendant, ex patron des Labos Fnac. C'est ce qui explique que tant de poids lourds étrangers, dont l'allemand Saturn, ont échoué à s'y implanter."
Et puis, il ne faut quand même pas négliger les marges d'Apple. Avec un résultat net de 22% en 2015, soit 48 milliards d'euros, la firme est l'un des grands groupes les plus rentables du monde. La France aussi doit être mise à contribution pour atteindre les objectifs de l'an prochain.