Mayenne : assigné à résidence, un ancien membre du GIA est en fuite

Ancien membre du Groupe islamique armé, cet Algérien a été condamné à dix ans de prison dans l'affaire des filières tchétchènes.

Source AFP

Il a été condamné à mort par contumace en Algérie.
Il a été condamné à mort par contumace en Algérie. © AFP

Temps de lecture : 2 min

Un ancien membre du Groupe islamique armé (GIA) algérien, Merouane Benahmed, assigné à résidence à Évron (Mayenne), ne s'est pas présenté jeudi matin à la gendarmerie pour l'un de ses quatre pointages quotidiens, a-t-on appris auprès de la préfecture. "Je peux simplement vous dire qu'il ne s'est pas présenté à son pointage de ce (jeudi) matin", a-t-on déclaré de même source. En début de soirée, il n'avait toujours pas été possible de joindre le parquet, en charge du suivi judiciaire de cette disparition.

Le point du soir

Tous les soirs à partir de 18h

Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

"Je n'ai pas de ses nouvelles et j'espère bien ne pas en avoir (...) Cette assignation est illégale parce qu'il est frappé d'une interdiction définitive de séjour sur le territoire français prononcée en juin 2006" dans le jugement consécutif à son procès, a déclaré son avocate, Me Isabelle Coutant-Peyre. "Que le gouvernement l'oblige à rester en France, c'est illégal. Il n'a pas à justifier où il va." "C'est quelqu'un qu'on empêche de vivre normalement pour des raisons complètement illégitimes", a ajouté l'avocate. "C'est kafkaïen."

Condamné à mort par contumace en Algérie

Le non-respect d'une assignation est un délit et passible de prison. En juillet 2015, Merouane Benahmed avait été condamné à quatre mois de prison à Quimper pour ne s'être pas présenté à la gendarmerie alors qu'il était déjà contraint de le faire quatre fois par jour dans le cadre de cette même assignation à résidence. Il avait été écroué à Brest.

Condamné à mort par contumace en Algérie, Merouane Benahmed, déplacé de département en département depuis 2011, était assigné à résidence à Évron depuis décembre 2015. Cet Algérien de 43 ans, marié et père de quatre enfants, qui a fui son pays en 1999, a été condamné à dix ans de prison en France dans le cadre de l'affaire des filières tchétchènes, soupçonnées de projeter des attentats à Paris.

Libéré en 2011, il vit depuis sous le régime de l'assignation à résidence, la Cour européenne des droits de l'homme ayant refusé son extradition en raison de sa condamnation à mort en Algérie. Ses demandes d'asile formulées auprès d'autres pays n'ont pas abouti, selon son avocate.

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (17)

  • A1

    Arrêtons ces erreurs...

  • Pffft

    Assez de me faire insulter par ces gouvernements qui pompent mes revenus pour assurer mon insécurité.

  • Petit malin

    Rendez vous compte "on empêche de vivre normalement" un terroriste de la pire espèce, le GIA ayant des seaux de sang (musulman) sur les mains !

    Pour ma part je pense qu'il aurait été judicieux de le renvoyer en Algérie... On aurait certainement pu obtenir l'abandon de la peine de mort pour une détention à perpétuité.
    Le temps de réfléchir pour lui sur sa philosophie...

    Où est-il passé ? Mystère... Espérons qu'il ne fomente pas un nouvel attentat !