Menace terroriste : un mineur de 15 ans arrêté à Paris

Le soupçonnant de pouvoir passer à l'acte, les policiers ont arrêté le jeune homme de 15 ans dans le 12e arrondissement, où il était assigné à résidence.

Le Point.fr (avec AFP)

Des indices ont fait craindre un possible passage à l'acte imminent, selon une source proche de l'enquête. (Image d'illustrration)
Des indices ont fait craindre un possible passage à l'acte imminent, selon une source proche de l'enquête. (Image d'illustrration) © AFP

Temps de lecture : 3 min

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Elijah, né en décembre 2000, interpellé samedi à Paris. ©  DR
Elijah, né en décembre 2000, interpellé samedi à Paris. © DR

Elijah, un adolescent de 15 ans soupçonné de pouvoir « passer à l'acte », a été arrêté samedi à Paris dans un contexte de menace terroriste « maximale ». Une nouvelle affaire en lien avec le djihadiste français Rachid Kassim, déjà au cœur de l'enquête sur un commando de femmes démantelé cette semaine. L'affaire serait pourtant indépendante de celle des bonbonnes de gaz retrouvées aux abords de Notre-Dame de Paris. Il s'agit du plus jeune radicalisé assigné à résidence en France. Elijah a été interpellé dans le 12e arrondissement, où il réside. Il avait fait l'objet d'une perquisition administrative en avril, dans le cadre de l'état d'urgence instauré après les attentats du 13 novembre, a précisé dimanche à l'Agence France-Presse une source proche de l'enquête.

Jusqu'à présent, le jeune homme ne faisait l'objet que d'enquêtes administratives et le ministère de l'Intérieur n'avait pas trouvé d'éléments assez probants pour communiquer le dossier à la justice. L'adolescent était entendu dimanche en garde à vue par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret, près de Paris. La menace terroriste s'était traduite samedi par des messages d'alerte concernant plusieurs sites sensibles dans la capitale (commissariats et lieux publics), selon une autre source proche de l'enquête. Cette interpellation repose la question du pilotage à distance des projets d'attentats par le groupe djihadiste État islamique (EI), et en particulier du rôle de Rachid Kassim, Français parti faire le djihad et qui appelle régulièrement, via Internet, à frapper la France.

Passage à l'acte imminent

« Des indices ont fait craindre un possible passage à l'acte imminent », a expliqué une source proche de l'enquête. Cette source a précisé que le mineur était en contact via Telegram, messagerie internet sécurisée appréciée des djihadistes pour sa confidentialité, avec Rachid Kassim.

Ce dernier, qui a quitté la France – il est originaire de Roanne – pour l'Égypte en 2012 avant d'arriver en zone irako-syrienne, est un propagandiste très actif de l'EI. Il diffuse à partir de ces régions en guerre des listes de cibles potentielles et de scénarios d'attentats en France. Selon les enquêteurs, il a téléguidé, de manière plus ou moins décisive, les attaques de Magnanville (Yvelines), où Larossi Abballa a tué un policier et sa compagne le 13 juin, de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), où Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean ont tué un prêtre le 26 juillet, ainsi que le commando de femmes djihadistes démantelé cette semaine.

15 000 radicalisés en France

« Abballa faisait partie de son groupe Telegram, et Kassim a eu une véritable influence dans cette affaire », assure une source proche de l'enquête. Des liens ont également été établis entre Rachid Kassim et au moins un des tueurs de Saint-Étienne-du-Rouvray. Selon les enquêteurs, « c'est lui qui a mis en contact les deux tueurs et donné les consignes ». Il a par ailleurs félicité l'auteur de l'attentat qui a fait 86 morts le 14 juillet à Nice, dans une vidéo mettant en scène l'exécution de prisonniers syriens. Rachid Kassim a aussi été en contact « via Telegram » avec Inès Madani, « l'une des protagonistes » du commando de femmes qui a tenté de faire exploser une voiture remplie de bonbonnes de gaz en plein Paris, il y a une semaine, et qui préparait une autre attaque jugée « imminente ».

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Commentaires (46)

  • Clairevoix

    Il faut bien reconnaitre que malgré sa vaillance et son art, la 2ème DB n'était que peu de chose à coté des autres forces alliées... Certes, on permit à Leclerc de marcher sur Paris, mais Paris n'était pas "stratégiquement" vitale aux yeux des Américains, qui voulaient prioritairement progresser vers l'Allemagne... N'oublions jamais qu'Hitler, avec ses nouvelles armes supposées (V1, V2) était encore une réelle menace, notamment pour l'Angleterre.

    Quant à l'attitude des Américains (et tout spécialement de Roosevelt) à l'égard de de Gaulle, elle fut constante : à leurs yeux, Vichy était l'autorité légale de la France (malgré le coup de force parlementaire de Pétain du 10 juillet 1940), et de Gaulle n'était qu'un aventurier sans légitimité ! En dépit de leurs chamailleries fréquentes, de Gaulle et la France doivent remercier Churchill pour son appui quasi constant (malgré Mers-El-Kébir, puis le secret gardé sur le débarquement de Normandie... ).

    Cordialement,

  • MissPic

    Que vous ont fait le Général Leclerc et sa 2ème DB ! S'il n'avait obéi au Général de Gaulle plutôt qu'à Patton et foncé immédiatement sur Paris, nous passions par pertes et profits : adieu déjà notre liberté, la France étant déjà considérée comme communiste par Ike et les américains en général. De Gaulle avait quand même prévenu Churchill (si mes souvenirs sont bons) qui nous a plus ou moins soutenu. Et tout de même, mettre la deuxième DB dans le même panier que Ike et compagnie, c'est un peu fort de café alors qu'ils ont largement tenu tête à Rommel et au "gouvernement français d'Afrique" avant que celui-ci ne rejoigne enfin les Alliés. Eux aussi étaient des résistants, basés à Fort Lamy, au Tchad.

  • Clairevoix

    Bien d'accord sur Patton. Dire qu'il allait mourir si bêtement peu après !

    D'accord aussi sur Ike qui, en 1956, à Suez, lâcha Anglais et Français en rase campagne... , dans le même temps où les chars russes écrasaient Budapest (vérifiez : c'était le 31 octobre !). Il est vrai que Eisenhower était alors dans les derniers jours de la campagne pour sa réélection... Fichu électoralisme !