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La situation se dégrade encore pour François Hollande. Dans une enquête Ifop-Fiducial sur les intentions de vote pour 2017, le président sortant est systématiquement éliminé au premier tour. Mais il est désormais battu par Emmanuel Macron et menacé de terminer derrière Jean-Luc Mélenchon.
François Hollande est plus proche de la Bérézina que de Wagram. A sept mois du premier tour de l’élection présidentielle, jamais un président sortant sollicitant potentiellement les suffrages des Français n’a été dans une situation aussi désespérée. C’est l’enseignement principal de l’enquête Ifop-Fiducial pour Sud-Radio et «Lyon-Capitale» que Paris Match dévoile. Dans aucune des huit configurations testées par l’institut de sondage, François Hollande ne parvient à atteindre le second tour. Il est systématiquement dépassé au premier tour par Marine Le Pen et les différents candidats de droite avec en moyenne un score (entre 14 et 15,5%) qui correspond grosso modo à la moitié de celui qu’il avait obtenu en 2012. Plus embarrassant, il est désormais clairement sous la menace de Jean-Luc Mélenchon, que l'on retrouve entre 0,5 et 1% juste derrière le chef de l’Etat. Il faudra bien d’autres discours de mobilisation comme celui que François Hollande a prononcé le 8 septembre à la salle Wagram à Paris, pour faire bouger les lignes. On notera que l’enquête a été réalisée entre les 5 et 7 septembre auprès d’un échantillon de 1903 personnes.
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Deuxième enseignement : la confirmation de la percée d’Emmanuel Macron . Au lendemain de sa démission du gouvernement, l’ancien ministre de l’Economie recueille selon les scénarios de 14 à 16%. Son impact est réel. Il domine Jean-Luc Mélenchon et Arnaud Montebourg mais surtout il devance systématiquement François Hollande dans un scénario où la gauche partirait totalement éclatée. Dans le scénario où Manuel Valls serait candidat à la place de François Hollande, l'ancien ministre devancerait nettement le chef du gouvernement (16%-8%). Dans le détail, l’analyse du score d’Emmanuel Macron montre qu’il est un candidat «attrape-tout» selon l’expression de Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Il séduit un quart des électeurs de François Bayrou, 22% de ceux de François Hollande et même 15% des sarkozystes. L’écart entre le fondateur d’En Marche ! et l’ancien président serait dans la marge d’erreur (15/18) contre 14/26 si c’est Alain Juppé le candidat des Républicains. Mais la percée d’Emmanuel Macron reste insuffisante pour qualifier le candidat de centre gauche au second tour et éviter ainsi un 21 avril bis.
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Troisième et dernier enseignement : la stabilité d’Alain Juppé , seul candidat capable selon cette enquête de devancer Marine Le Pen (33/29). La présidente du Front national arriverait en tête en cas de candidature de Nicolas Sarkozy (26/22). La fille de Jean-Marie Le Pen prend de plus en plus de voix à droite : 17% quand c’est Nicolas Sarkozy et 22% lorsque c’est Alain Juppé qui compense toutefois avec les voix centristes.