Chicago, la smart city open source
Des universitaires mettent en place un réseau de capteurs environnementaux dans le centre-ville de Chicago, en partenariat avec la municipalité.
Chercheurs, développeurs et citoyens pourront accéder aux données en temps réel et bâtir de nouveaux services.
La smart city est un enjeu citoyen avant d'être un défi technologique. Les habitants, associations, universitaires et élus locaux doivent se l'approprier avant que les géants comme Google ou Cisco ne le fassent
C'est dans cet esprit qu'a été bâti un collectif à Chicago, autour du projet "Array of things". Son objectif : installer des capteurs environnementaux dans les artères de la ville pour alimenter en temps réel une base de données géante, accessible à tous gratuitement. Les premières stations viennent d'être installées. 42 seront posées dans un premier temps ; le projet en prévoit 500 d'ici 2018.
Ces bornes, installées sur des lampadaires, disposent de plusieurs capteurs pour mesurer une multitude de paramètres, sur l'environnement (température, humidité, volume sonore, vibration – qui témoigne de l'intensité du trafic automobile), la qualité de l'air, le trafic piéton et automobile.
Des équipes travaillent pour ajouter d'autres mesures : eau stagnante, vitesse du vent, précipitations… Toutes ces données pourraient être exploitées pour établir une cartographie intelligente des trajets les plus utilisés selon différents modes de transport, les itinéraires les plus "propres", par exemple, ou bâtir de nouveaux types de services aux habitants.
Un kit pour répliquer l'expérience dans d'autres villes
Les promoteurs d'Array of things insistent sur le fait que ce qui les intéresse, c'est de mesurer l'activité et l'environnement de la ville, pas de surveiller les humains. Le projet s'est doté d'une politique ambitieuse de protection des données personnelles et de garde-fous humains et technologiques. Les habitants sont consultés sur l'emplacement des stations et ils peuvent suggérer des lieux d'implantation.
Array of Things va publier l'architecture de ses stations, le code des logiciels utilisés et l'ensemble de ses ressources en open data, pour inciter d'autres villes à se lancer. Une initiative salutaire à l'heure où les géants technologiques, comme Alphabet et son Sidewalk labs, veulent mettre le grappin sur les données de la smart city.
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