Baromètre Ipsos-Le Point : pour Hollande, ça ne va pas mieux

À 7 mois de la présidentielle, le chef de l'État perd encore 3 points, à 15 % de bonnes opinions. À droite, les sondés s'agacent des bisbilles.

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Rentrée compliquée pour François Hollande dans notre baromètre Ipsos-Le Point.
Rentrée compliquée pour François Hollande dans notre baromètre Ipsos-Le Point. © FRED TANNEAU

Temps de lecture : 4 min

Alain Juppé conserve la tête du classement des personnalités du baromètre Ipsos-Le Point avec 48 % de bonnes opinions. Un score stable par rapport au mois dernier. Il est à noter qu'il fait partie des rares hommes politiques à afficher un solde positif entre les bonnes et les mauvaises opinions. Il devance Jack Lang (43 %, stable) tandis que Ségolène Royal, à la faveur de son clash avec Manuel Valls sur les boues rouges, bondit à la troisième place grâce à une remontée de 6 points (40 % de bonnes opinions). En prenant elle aussi ses distances avec Manuel Valls, Najat Vallaud-Belkacem réussit pareillement sa rentrée : 27 % de bonnes opinions (+ 3 points) dont 8 gagnés auprès des sympathisants PS (53 % de bonnes opinions).

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Toutefois, d'une manière générale, les sondés sont de mauvaise humeur. Sur cette vague, le baromètre Ispsos enregistre 17 personnalités en baisse, 9 en hausse et 6 stables. Au cours des deux derniers mois, tous les candidats à la primaire de la droite voient leur cote fléchir.

Les sympathisants LR sanctionnent leurs candidats

Si Alain Juppé conserve la première place dans le cœur des sympathisants LR, il n'en subit pas moins une baisse de 7 points à 66 % de bonnes opinions. Il devance François Fillon (58 %, en recul de 8 points). Nicolas Sarkozy revient à la troisième place (55 %, stable) mais son score reste faible après sa chute de 13 points le mois dernier. Bruno Le Maire se classe 6e avec 46 % (- 5 points). NKM pointe à la 9e place (40 %, - 7 points). Jean-François Copé, 12e, limite la casse à 37 % de bonnes opinions (+ 1 point).

Si l'on reprend les évolutions depuis juin, tout le monde est en négatif : Juppé (- 4), Fillon (- 7), Sarkozy (- 13), Le Maire (- 11), NKM (- 9), Copé (- 5). C'est le signe d'un agacement des sympathisants LR qui détestent les divisions et n'apprécient sans doute guère cette période égotique où chacun annonce sa candidature...

Les cadeaux fiscaux de Hollande ne changent rien

Du côté de l'exécutif, ça ne va pas mieux pour Hollande ! Le chef de l'État n'a pas profité de cette semaine pourtant marquée par les baisses d'impôts, le discours de Wagram et les arrestations des terroristes. Rien n'y fait, il perd 3 points et sombre à 15 % de bonnes opinions contre 80 % d'opinions défavorables (+ 5 points) dont 44 % d'opinions très défavorables (+ 6 points). Il s'agit de son deuxième plus mauvais score du quinquennat (il était tombé à 13 % en septembre 2014).

À titre de comparaison, Nicolas Sarkozy, en septembre 2011, possédait encore 35 % de bonnes opinions, soit 20 points de plus que l'actuel président à la même distance de l'élection présidentielle. Ce qui n'a pas empêché Sarkozy d'être battu en 2012. C'est dire si les chances de victoire de François Hollande sont minces en partant de si bas. Pour Ispos, ce score condamne même la présence de François Hollande au second tour.

Une rentrée catastrophique pour l'exécutif

En revanche, le président reste dans la course pour représenter les socialistes. Si l'on en croit sa cote auprès des sympathisants PS, François Hollande, avec 44 % de bonnes opinions, reste dans la course. Manuel Valls ne le devance que d'un point (45 %). Le chef de l'État devance Arnaud Montebourg (42 %, 12e personnalité du PS), Emmanuel Macron (39 %) et Benoît Hamon (32 %). Pour mémoire, en septembre 2011, Nicolas Sarkozy demeurait le chef incontesté de son camp avec 84 % de bonnes opinions à l'UMP... C'est dire à quel point la gauche, à l'issue d'un mandat chaotique, ne sait plus à quel saint se vouer.

Manuel Valls subit la même pente à la baisse que le chef de l'État : 23 % de bonnes opinions (- 3 points). Son 2e plus mauvais score après les 20 % du mois de juin dernier. La rentrée 2016 est plus que morose pour le couple exécutif par rapport à la rentrée 2015 : là où le président perd 9 points (de 24 à 15 %), le Premier ministre dévisse de 10 points (33 à 23 %).

La virulence de Bayrou à l'égard de Macron déplaît

Dans l'actualité, la sortie virulente de François Bayrou à l'égard d'Emmanuel Macron ne lui a guère profité. Le maire de Pau perd 4 points (37 % de bonnes opinions), notamment auprès du public âgé (- 10 points chez les plus de 70 ans et - 8 points chez les retraités). Pour Macron, son "entrée dans l'atmosphère" n'est pas si simple : il perd 2 points à 37 % de bonnes opinions, notamment parce que la droite identifie en lui un concurrent. Les sympathisants LR, chez qui Macron avait la cote, s'éloignent de l'ancien ministre. Il perd 11 points auprès d'eux (49 % de bonnes opinions). Les retraités n'ont pas non plus apprécié sa sortie du gouvernement : 40 % de bonnes opinions, en baisse de 11 points.

À gauche, signalons encore qu'Arnaud Montebourg (30 %, + 2 points) décroche Benoît Hamon (20 %, - 4 points). Marine Le Pen, de son côté, effectue une rentrée sans remous : 26 % (+ 1 point). Elle gagne du terrain auprès des sympathisants Les Républicains (+ 7 points, à 29 %).

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Commentaires (52)

  • Levosgienadit

    Pas plus que cet affirmation qui ne repose sur rien de tangible !

  • Simple réflexion

    Pour le pays non plus. La différence est que l'un redoute que cela se termine alors que les autres entrevoient la fin du tunnel.

  • le couperet

    Avril 2017 : F Hollande aller simple pour mars ! Adieu !