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Quand Wauquiez galvaude le mot «résistant» à des fins populistes

Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en janvier.

Le président LR du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes n'hésite pas à qualifier de «résistants» les maires qui refuseraient d'accueillir des migrants de Calais que le gouvernement envisage de répartir dans toute la France pour vider la jungle.

Des «résistants» : Laurent Wauquiez n’a pas peur du grand écart. C’est la référence qu’a utilisée le président intérimaire de Les Républicains, à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes, pour désigner les maires qui s’opposeront à l’installation dans leur commune de migrants en provenance de Calais. Après avoir ferraillé hier par médias interposés avec Bernard Cazeneuve, dont le projet de démantèlement de la jungle a été révélé mardi dernier, Laurent Wauquiez a convoqué une conférence de presse de dernière minute, ce jeudi, pour redire son indignation d’avoir «appris à la sauvette» un plan «caché, fait sous la table» sur la question des migrants, fustigeant le «comportement antirépublicain» et le «double discours» du ministre de l’Intérieur.

Laurent Wauquiez a d’abord exigé de ce dernier la «transparence», soit la liste complète des communes concernées dans sa région, ainsi qu’une réunion générale incluant les maires. Il s’agirait, selon son calcul, de multiplier par cinq le nombre de places destinées aux migrants dans les structures d’accueil d’Auvergne-Rhône-Alpes – il en existe aujourd’hui près de 380, l’objectif serait d’atteindre le chiffre de 1 800, pour 8 millions d’habitants.

Il en appelle aux maires

Une «folie», un «appel d’air à l’immigration clandestine» et une incitation à la «multiplication des petits Calais» en France, a asséné Laurent Wauquiez. Après s’être demandé pourquoi la Corse et l’Île-de-France ne sont pas concernées par ce plan – contredisant au passage les récentes déclarations de Valérie Pécresse –, l’homme politique a balayé la question de la répartition régionale : «Notre pays n’a de toute façon pas la capacité d’accueillir ces migrants. D’autant plus qu’on parle de personnes qui ne veulent (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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