Alors que le plan pour le numérique à l’école est encore loin de remplir ses objectifs, le gouvernement promet une rallonge budgétaire de 25 millions d’euros à destination des collèges situés en zone rurale, afin qu’ils puissent améliorer leurs infrastructures.
« Trop peu d’établissements ruraux figurent parmi les collèges déjà sélectionnés » dans le cadre du plan pour le numérique à l’école, regrette le ministère de l’Éducation nationale. Environ 2 000 établissements (25 % des collèges) ont pour l’instant accepté de sauter le pas à l’occasion de la rentrée 2016, bien loin des 40 % espérés.
En lien avec le Commissaire général à l’investissement, Louis Schweitzer, la Rue de Grenelle a ainsi décidé d’apporter un soutien budgétaire particulier aux « établissements des départements ruraux », afin de contribuer à la « mise à niveau » de leurs infrastructures : installation de bornes Wi-Fi, mises en réseau, etc.
25 000 euros maximum par collège
Au total, ce sont 25 millions d’euros qui vont être débloqués dans cadre des investissements d’avenir. Ce financement sera toutefois plafonné à 25 000 euros par collège. Il devra en outre porter « sur la moitié du coût des investissements requis pour mettre à niveau les infrastructures et permettre un accès au réseau Internet à un débit suffisant dans l’établissement ». Autrement dit, pour bénéficier d’un coup de pouce de 20 000 euros, il faudra effectuer pour 40 000 euros de travaux.
L’exécutif espère que ce dispositif permettra d’atteindre « l’objectif de 50 % de collèges numériques à la rentrée 2017-2018 ». On constate au passage que le ministère de l’Éducation nationale a revu ses ambitions. Mathieu Jeandron, le Directeur du numérique pour l’éducation, nous expliquait au mois de mars que la Rue de Grenelle espérait voir 70 % de collèges dans le plan numérique à la rentrée 2017. François Hollande a néanmoins maintenu l’objectif de 100 % pour la rentrée 2018 – qui s’annonce d’ores et déjà comme quasi-impossible à tenir.
Le maquis des financements
En principe, le plan pour le numérique à l’école devrait coûter un milliard d’euros sur trois ans (2016, 2017 et 2018). Ce chiffre donné par François Hollande en mai 2015 pourrait toutefois être bien difficile à vérifier en bout de course... Les collectivités territoriales – et plus particulièrement les départements – prennent effectivement en charge la majeure partie des coûts liés au matériel (les fameuses tablettes fournies normalement aux élèves de cinquième), à sa maintenance et aux infrastructures des collèges.
Le ministère finance de son côté la formation des professeurs et la mise à disposition de ressources pédagogiques numériques. Cette nouvelle rallonge, accordée dans le cadre du Programme des investissements d’avenir, illustre toutefois l’éparpillement des financements auquel on assiste...
Commentaires (23)
#1
Mais bien sûr, c’est tellement urgent et nécessaire….
Nous en parlons de :
Histoire devient Questionnement du temps
Géographie devient Questionnement sur le lieux
Science et vie devient Questionnement sur la vie
#2
Qu’on leur distribue des Chromebook, ca coutera moins cher et sera plus utile.
#3
C’est un montant de rapiat par rapport aux aides non justifier envers la cultures.
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#4
Ou des Raspberry Pi, ça coûtera encore moins cher (puis linux c’est le bien)
#5
Je n’ai pas bien compris : c’était l’Education Nationale ou Microsoft qui fait la rallonge ?
#6
Les contribuables.
#7
#8
“finance de son côté la formation des professeurs”
Ah bon ?
ben les profs que je côtoie n’ont pas été formé !
blabla et réalité = différence !
#9
C’est nous en fait … en fait surtout les patrons de TPE et PME + la classe moyenne …
#10
A mettre en parallèle des 30 M€ alloués aux universités pour financer des vigiles non-armés à l’entrée :sigh:
Mais ça peut peut-être avoir un effet dissuasif pour un terro et sauver l’université, il ira attaquer une maternelle ou un collège à la place.
#11
Nous on fonce 51 collèges à équiper avec 200 tablettes Android, 2 armoires de rechargement et un réseau wifi complet.
#12
#13
En même temps les villes sont déjà privilégiées par à peu près tout. Il est normal de privilégier les communes rurales dont certaines se partagent un pauvre 4 Mbit/s pour tout le collège par exemple…
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#14
30 millions ?! 
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Je me doutais pas du montant quand j’ai vu les vigiles, il faut croire que ça coûte cher de faire croire aux citoyens qu’on peut les protéger de cette manière
#15
Ça m’a fait rire :) C’est vrai que j’y avais pensé aussi.
#16
Arghhh, j’ai oublié un t à ont ! Honte à moi !
#17
Voici la situation dans mon nouvel établissement :
Donc avant de mettre en place ce plan numérique 2016, il aurait peut-être été utile de finaliser la mise en place des plans numériques précédents…
#18
Quand on voit que plusieurs pays font marche arrière après avoir pris conscience que cela apporte aussi de nombreux inconvenants (écriture manuscrite, mauvais orthographe, baisse des capacités à mémoriser,…)
Du coup je ne comprend pas pourquoi la France s’obstine depuis plus de 30 40 ans, avec ses (son) plan numérique.
Ou alors c’est un très mauvais plan (finalement toujours les mêmes erreurs).
Et puis si c’est pour donner illusion, ça ne marche pas non plus.
#19
Bof.
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La baisse de mémoire et l’orthographe c’est plus un problème générationnel pour moi.
Gavés à la télépoubelle, que peut on tirer de cette masse amorphe
Les gens ont de plus en plus la flemme de tout, se beaufisent, se masturbent sur BFMTV et les “jeunes” pire encore… Plus grand monde ne fait marcher sa cervelle et tout le monde gobe la première connerie propagée par la télé ou la presse nationnale.
Plus on avance plus on a l’impression que le peuple se divise en 3 : les idiots, les autres et les gros riches qui se divertissent / sont à l’origine de ça.
=)
#20
Qu’attend tu pour déménager ?
J’ai fait le choix de quitter la campagne pour la ville et j’accepte les avantages et les inconvénients.
Surtout que par chez moi malgré les travaux j’en connais pas mal dans de nouveau quartier non fibrés avec des débit de merde.
#21
#22
Si tu lis mon commentaire d’avant tu verras que j’aurai la fibre à la campagne bien avant certaines grandes villes qui ne sont toujours pas desservies.
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#23
C’est malheureusement très courant, et j’aime vu “pire” : un établissement avec FTTH Orange performant (ils l’ont depuis quelques mois seulement), réseau désastreux, informaticien plein de lacunes et qui passe une bonne partie de son temps à faire des pauses, regarder des films, et télécharger sur direct download (vive la fibre de l’établissement).
Il ne semble pas virable car très malin mais très fainéant… en 2 ans de présence il ne sait même pas encore comment fonctionnent les serveurs existants, il a déjà eu un crash serveur et n’avait pas su remettre en place l’existant.
Du gros n’importe quoi, et je collabore depuis peu avec le phénomène : c’est du rythme d’un autre espace temps, mais je m’efforce que mes interventions soient efficaces, sinon ça n’avancerait pas leur histoire…