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Théâtre

Disparition du dramaturge américain Edward Albee

Edward Albee, l’un des plus grands dramaturges américains contemporains, s'est éteint vendredi 16 septembre 2016 dans sa maison de Montauk, Etat de New York, à l’âge de 88 ans. Il est décédé après une courte maladie, a annoncé son assistant, Jakob Holder.

Edward Albee en 2005 à New York.
Edward Albee en 2005 à New York. REUTERS/Jeff Christensen/File Photo
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Avec notre correspondant à Washington,  Jean-Louis Pourtet

Adopté 18 jours après sa naissance, Edward Albee commence à écrire dès l’âge de 6 ans, mais sans succès ! Il lui faut attendre 30 ans avant de connaître une certaine célébrité, avec sa première pièce Zoo Story, peinture sans concession de l’ère Eisenhower.

Héritier d’Eugène O’Neill, Arthur Miller et Tennessee Williams, cet ardent avocat de la communauté Lesbiennes, gays, bisexuels et trans (LGTB), qui refusait pour autant d’être considéré comme un écrivain gay, avait été influencé par Bertolt Brecht et le théâtre de l’absurde.

Le critique du New York Times décrit ses pièces ainsi : « Psychologiquement astucieuses et pénétrantes, elles explorent les conflits de l’intimité, le fossé entre l’auto-illusion, la vérité et le désespoir, sous la façade de la vie contemporaine. »

Peut-être aucune de ses œuvres n’illustre mieux cette description que sa plus fameuse, Qui a peur de Virginia Woolf ?, véritable jeu de massacre entre un couple d’âge mur, intello et alcoolique, qui se déchire devant un autre couple beaucoup plus jeune lors d’un dîner sur un campus américain.

Gros succès à Broadway, puis adaptation au cinéma avec Richard Burton et Elizabeth Taylor. Albee doutait que cette dernière fasse le poids pour le rôle, mais elle l’a surpris et a décroché un Oscar.

Si le dramaturge a obtenu trois prix Pulitzer entre 1967 et 1994, aucun n’a récompensé Qui a peur de Virginia Woolf ?, au langage considéré par le jury à l’époque, en 1963, comme trop crû.

Edward Albee, cet homme au tempérament irascible, avait écrit une note qui ne devait être rendue publique qu’après sa mort. Il y déclarait : « A tous ceux qui ont rendu ma vie si merveilleuse, si excitante et si bien remplie, mes remerciements et mon affection. »

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