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Première euthanasie d'un mineur en Belgique

Le professeur Wim Distelmans, président de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie, photographié en octobre 2013.
Le professeur Wim Distelmans, président de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie, photographié en octobre 2013. © Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA
La Rédaction , Mis à jour le

Un mineur a été euthanasié à sa demande en Belgique. L'adolescent, qui allait bientôt avoir 18 ans, souffrait d'une maladie en phase terminale.

Pour la première fois depuis la loi adoptée en 2014, un mineur a été euthanasié à sa demande en Belgique, rapporte samedi le journal néerlandophone Het Nieuwsblad.

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Le royaume est le seul pays au monde à autoriser, sans limite d'âge, des mineurs "en capacité de discernement" et atteints d'une maladie incurable à choisir d'abréger leurs souffrances, et ce depuis une modification de la loi sur l'euthanasie en février 2014.

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Le président de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie, le professeur Wim Distelmans, a confirmé le cas à Het Nieuwsblad, soulignant que ce cas de figure demeurait exceptionnel et réservé aux cas désespérés.

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"Il n'y a heureusement que très peu d'enfants qui rentrent dans ces critères, mais cela ne signifie pas que nous devrions leur refuser le droit à une mort digne", a-t-il déclaré au journal.

L'âge du mineur n'est pas précisé, on sait simplement qu'il souffrait d'une maladie en phase terminale. Selon la télévision publique VRT, il s'agissait d'un adolescent allant sur ses 18 ans.

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La loi belge n'impose pas de limite d'âge, contrairement aux Pays-Bas, qui a fixé le seuil de 12 ans.

Elle énonce que le mineur devra se "trouver dans une situation médicale sans issue entraînant le décès à brève échéance", être confronté à une "souffrance physique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable".

Répondre au souhait des pédiatres et infirmiers confrontés à la "souffrance insupportable" d'enfants

L'enfant ou adolescent doit prendre l'initiative de la demande, étudiée par une équipe médicale et un psychiatre ou psychologue indépendant. Les parents doivent également donner leur consentement.

Le vote en 2014 avait causé une vive controverse en Belgique, pays de tradition catholique. Il était passé malgré l'opposition de certains pédiatres et de la hiérarchie catholique.

A l'époque, l'auteur de la loi, le sénateur socialiste Philippe Mahoux, avait expliqué qu'il fallait aussi répondre au souhait des pédiatres et infirmiers confrontés à la "souffrance insupportable" d'enfants, à laquelle ils ne pouvaient répondre que dans l'illégalité.

Jacqueline Herremans, présidente de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité et membre de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie a confirmé à la chaîne RTBF que la déclaration avait bien été faite.

"Il s'agit bien d'une déclaration et non pas d'une demande, l'euthanasie s'est donc déroulée. Nous avons donc reçu cette première déclaration, nous allons évidemment l'examiner attentivement. Il y aura beaucoup d'émotion aussi", a-t-elle déclaré au média belge.

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