France's President Nicolas Sarkozy (C) talks with French former Presidents Jacques Chirac (R) and Valery Giscard d'Estaing (L), on March 1, 2010 in Paris at the Constitutional Council after delivering a speech as the question of the constitutional validity is effective. Sarkozy qualified the constitutional validity, as "a genuine revolution" that "gives a new right to citizens". Former and other members of the Constitutional Council listen. AFP PHOTO POOL CHARLES PLATIAUFrance's President Nicolas Sarkozy (C) talks with French former Presidents Jacques Chirac (R) and Valery Giscard d'Estaing (L), on March 1, 2010 in Paris at the Constitutional Council after delivering a speech as the question of the constitutional validity is effective. Sarkozy qualified the constitutional validity, as "a genuine revolution" that "gives a new right to citizens". Former and other members of the Constitutional Council listen. AFP PHOTO POOL CHARLES PLATIAU

Les anciens présidents de la République bénéficient de divers avantages jusqu'à la fin de leurs jours. En photo: Valérie Giscard d'Estaing, aux côtés de Jacques et de Nicolas Sarkozy, le 1er mars 2010 au Conseil constitutionnel.

afp.com/CHARLES PLATIAU

Ils ont compté la rémunération, les frais de téléphone, les gardes du corps, les chauffeurs ou encore les véhicules. Les experts de la Cour des comptes ont planché en 2014 sur la situation des présidents de la République en France. Le rapport, confidentiel, avait été commandé par François Hollande en personne. Mediapart en révèle le contenu ce mardi.

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Les anciens chefs de l'Etat bénéficient-ils de traitements trop importants? Aujourd'hui, en plus d'une rémunération de 65 000 euros bruts par an, ils disposent d'un véhicule avec deux chauffeurs, de sept collaborateurs, d'un appartement de fonction meublé, de deux personnels de maison, de lignes téléphoniques et même de la gratuité des réseaux ferrés et aériens.

Des propositions tout en douceur

Dans son rapport, la Cour des comptes fait preuve d'une réelle prudence, relate Mediapart. Elle n'entend pas tout remettre en question. Parce que ces avantages découlent de la "dignité des fonctions exercées et des charges diverses qui continuent de s'y attacher", peut-on lire dans le rapport.

Il faudrait plutôt procéder par petites touches, en instaurant par exemple une dégressivité des avantages: par exemple en divisant par deux le nombre de collaborateurs au bout de dix ans. Les frais de déplacement et autres dépenses de représentation pourraient eux être remboursés après présentation d'un justificatif, pour s'assurer qu'ils relèvent bien de "la fonction d'ancien président". Une mesure radicale, tout de même: la fin de la gratuité des transports ferroviaires et aériens. Le document propose aussi de faire sauter les avantages accordés aux veuves... Et veufs, si une femme accède demain à la fonction suprême.

Ces propositions ont-elles une chance d'être entendues? Jusqu'à présent, l'exécutif n'a jamais sorti ce rapport du tiroir. Aujourd'hui, l'Elysée préfère attendre la décision du Conseil d'Etat sur la requête de l'association de lutte contre la corruption Anticor, qui doit juger du bien fondé de la législation actuelle. Celle-ci ne repose que sur une simple lettre signée de la main de Laurent Fabius, en 1985.

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