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Dans quel pays du G20 vaut-il mieux créer sa start-up digitale ?

Si vous aviez le choix, où préféreriez-vous créer votre start-up numérique ? Une étude EY passe à la loupe les pays du G20... et classe la France en milieu de tableau. Point le plus positif pour la France : l'éducation. Point le plus négatif : l'environnement réglementaire.

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Dans quel pays du G20 vaut-il mieux monter sa start-up digitale ? (Shutterstock)
Publié le 14 sept. 2016 à 12:00

Oublions le climat et la beauté des paysages... Concentrons nous sur les cinq piliers de la réussite d'une start-up du numérique, ce qui la nourrit : l'infrastructure, les ressources humaines, le cadre légal et fiscal, la culture digitale... En tenant compte de tous ces éléments objectifs, dans quel pays est-il préférable de créer sa start-up digitale ? Pour l'accès au financement : au Canada ! Pour la culture entrepreneuriale, numérique et l'éducation : aux Etats-Unis ! Pour l'environnement réglementaire : en Grande-Bretagne ! A l'occasion du G20 des jeunes entrepreneurs qui s'est tenu les 8 et 9 septembre 2016 à Pékin, le cabinet de consultants EY publie une étude détaillée sur les écosystèmes entrepreneuriaux dans les 20 pays participants au sommet.

Au tableau des récompenses, la France se classe dans le Top 10 dans tous les compartiments, et parfois dans le Top 5 ! Les atouts de la France sont reconnus en matière d'éducation au numérique et d'accès au financement. Mais pour ce qui est de l'environnement réglementaire, fiscal et législatif, et de la culture entrepreneuriale, le bulletin de notes est plus décevant, avec deux dixièmes places ! Au classement général, la France se situe entre la sixième et la dixième place.

Pour élaborer ces classements, EY a découpé l'écosystème en cinq piliers fondamentaux : l'accès au financement, la culture entrepreneuriale, l'environnement numérique (légal et fiscal), les compétences numériques et l'éducation à l'entrepreneuriat, l'écosystème et l'accompagnement des start-up. Voici les résultats, critère par critère, et les recommandations pour la France de Jean-François Royer, partner chez EY.

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#1 Accès au financement

LE TOP 5
Canada, Etats-Unis, Japon, Australie, France

Le commentaire de Jean-François Royer (EY)
« La France est bien placée, car au-delà du système bancaire et de capital-risque, nous disposons de possibilités alternatives, comme les plateformes de crowdfunding. Mais il reste difficile d’être en compétition avec les Etats-Unis et le Canada sur ce créneau. »

#2 Culture entrepreneuriale

LE TOP 5
Etats-Unis, Allemagne, Japon, Grande-Bretagne, Canada

Le commentaire de Jean-François Royer (EY):
« En France (dixième du classement), nous disposons d’un environnement qui permet de protéger sans problème la propriété intellectuelle. Nous descendons dans le classement à cause de la perception médiocre que l’entrepreneuriat est un bon choix de carrière entre 18 et 64 ans. Nous avons évolué mais nous ne sommes pas les premiers de la classe. Nous recommandons de promouvoir l’entrepreneuriat féminin. Nous voyons arriver une nouvelle génération de femmes, mais encore trop peu nombreuses. On constate qu’elles sont mal représentées dans des entreprises d’une certaine taille. »

#3 Environnement pour le business digital (légal et fiscal)

LE TOP 5
Grande-Bretagne, Canada, Etats-Unis, Corée du sud, Allemagne

Le commentaire de Jean-François Royer (EY)
« La France est mal classée (10ème) car toute la fiscalité y est très forte. Les charges sociales sont beaucoup plus importantes que dans les autres pays, et touche aussi les créateurs d’entreprises. Nous avons aussi une fiscalité sur les plus-values qui est plus faible ailleurs ou n’existe pas. Nous manquons enfin de souplesse dans la gestion des effectifs. Selon nous, il est nécessaire de baisser la fiscalité notamment par le biais de dispositifs comme le compte entrepreneur-investisseur. Il faut aussi définir des règles plus claires en matière de respect de la vie privée et de sécurité dans le numérique. »

#4 Compétences numériques et formation entrepreneuriale

LE TOP 5
Etats-Unis, Japon, Australie, France, Canada
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Le commentaire de Jean-François Royer (EY)
« Nous sommes bien classés grâce aux compétences digitales. Nous bénéficions d’une vraie culture reconnue à l’étranger. Il reste des choses à faire sur l’enseignement de l’entrepreneuriat. Il faudrait délivrer des formations au management adapté au digital. Egalement lancer des initiatives dans les cursus primaires et secondaires, donner des cours pour apprendre le mode de fonctionnement de la création d’entreprise. »

#5 L'écosystème et l'accompagnement de l’entrepreneuriat digital

LE TOP 5
Etats-Unis, Grande-Bretagne, Allemagne, Canada, Japon

Le commentaire de Jean-François Royer (EY)
« La France obtient une bonne sixième place. En matière d'aides, nous sommes presque un paradis, avec de nombreuses structures d’accompagnement qui n’existent pas ailleurs. Les grandes entreprises et les universités collaborent aussi beaucoup. En revanche, les PME et ETI ont du mal à s’intégrer dans les centres de recherche. Il serait souhaitable de renforcer encore les liens entre les universités et les entreprises. Au niveau mondial, les auteurs prônent la création d’un visa spécial pour les entrepreneurs du G20, pour leur permettre de voyager facilement.»

Emre Sari

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