Dans quelle ville peut-on acheter sans risquer de devoir déménager au bout d’un an, excédé par le bruit environnant ? Quels sont les secteurs où il ne fait guère bon respirer ? Les endroits où les politiques devraient éviter de construire ?

vient d’être lancé pour cartographier les zones de la région Auvergne-Rhône-Alpes exposées aussi aux nuisances environnementales, c’est-à-dire, le bruit et la .

En quoi ce site est-il différent de ce qui existe déjà ? Pour la première fois, il permet de recenser les villes ou villages les plus impactées par la pollution et le bruit. Les deux données n’avaient jamais été croisées jusque-là. Or il existe un lien entre les deux.

« Elles sont souvent liées à des sources de même nature comme les infrastructures routières », précise Xavier Olny, chef de l’unité Environnement et Santé au , le centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement

Quelles sont les zones les plus touchées ? La situation est loin d’être homogène sur l’ensemble de la région. Sans surprise, les villes et principalement les chefs-lieux de chaque département font partie des « territoires les plus polytraumatisés ». Sans oublier les vallées alpines. Globalement, tous les secteurs situés à proximité de zones industrielles ou encore d’axes routiers importants sont dans le rouge.

A qui s’adresse ce site ? Il est destiné aux particuliers désireux de connaître le niveau de fragilité du territoire sur lequel ils résident mais pas seulement. Cet observatoire s’adresse aussi aux décideurs locaux et aux urbanistes. Le but est d'« établir un diagnostic des zones à protéger ».

« On doit désormais réfléchir sur la manière de concevoir les villes par rapport au bruit et à la pollution. Certaines solutions préconisées pour améliorer la qualité de l’air, comme le ferroutage par exemple, peuvent néanmoins aggraver les conditions de vie des riverains car elles engendrent des nuisances sonores », explique-t-on au Cerema. L’une des solutions préconisées ? Eviter de construire des programmes immobiliers dans les zones plus touchées.