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AUSTRALIE

Pire que "Les Oiseaux" d’Hitchcock : les pies australiennes passent à l’attaque

Les pies austrliennes attaquent surtout les cyclistes, qui les ont filmées ces dernières années avec des caméras embarquées sur leur casque.
Les pies austrliennes attaquent surtout les cyclistes, qui les ont filmées ces dernières années avec des caméras embarquées sur leur casque.
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Si vous avez eu peur devant le célèbre thriller, n’allez surtout pas au sud-est de l’Australie au moment du printemps austral, de septembre à octobre : les cassicans fluteurs mâles, plus couramment appelés pies australiennes, deviennent extrêmement agressifs et s’en prennent à grands coups de becs aux humains passant près de leur nid, les blessant parfois sérieusement. Ce qui n’empêche pas notre Observateur de prendre la menace avec philosophie.Le printemps est la période de ponte des œufs chez les pies et si l’oiseau devient aussi agressif à cette période de l’année, c’est pour protéger le nid de sa petite famille. De quelle menace ? Celle des hommes et des femmes qui passent tranquillement en contrebas. La pie australienne est donc assez susceptible, voire un peu paranoïaque, puisqu’elle voit un danger potentiel dans tout humain passant à proximité de son nid, et surtout quand il circule à vélo. Le volatile s’avère également assez fourbe : il attaque quasi systématiquement ses victimes par derrière, et assène ses coups de becs dans le cou, sur les joues, le front et même aux yeux.

Chaque année, de nombreuses vidéos et photos montrant des attaques de pies sont publiées sur les réseaux sociaux, la plupart prises avec des caméras fixées sur les casques des cyclistes.

Vidéo tournée en octobre 2013 en Australie.

Mais au-delà du caractère insolite de ce phénomène, les attaques de la pie australienne peuvent faire mal. L’an dernier, quatre enfants ont été attaqués sur une aire de jeu, notamment aux yeux, l’un manquant de peu de devenir borgne… Un site, magpiealert, a été créé pour signaler les lieux des attaques – à proximité desquels sont donc situés les nids. Des victimes ont aussi la possibilité d’y raconter leurs déboires. "La pie a fondu sur moi par derrière, m’a frappé sur le côté du visage et piqué au front, faisant couler le sang", raconte une victime. "Je circulais à vélo quand une pie a fondu trois fois sur moi, finissant par me faire tomber ; je me suis râpée la peau", dit une autre. D’autres témoignages font état d’attaques qui ne se sont pas soldées par des blessures.

Peut-on s’en protéger ? Un site liste une série de techniques pour éviter les attaques : mettre des pics sur son casque de vélo, faire tourner au-dessus de sa tête une corde lestée d’un bout de fer, se mettre un pot de glace en plastique vide sur la tête, déployer un parapluie ou un bâton pour les repousser... Ou même, dessiner des yeux sur son casque de vélo ! Plusieurs Australiens ont également testé ces techniques en vidéo, avec plus ou moins de succès :

Pour sa part, notre Observateur, s’est résigné à fuir le danger quand il se présente.

 

 

 

"Vous avez intérêt à baisser la tête et à pédaler très vite !"

Clint Burfitt vit à Adelaïde, au sud-est de l’Australie, et est un cycliste régulier. Il a publié plusieurs photos de ses déboires avec les pies sur Facebook.

 

 

 

Pour moi, on ne peut pas vraiment se protéger. Les pics sur le casque n’empêchent pas de se faire attaquer, pas plus que de dessiner des yeux sur le casque : moi ou mes amis, nous avons essayé différentes techniques et remarqué que ça ne marchait pas, ou en tout cas pas à tous les coups. Rouler en zig-zag ne fonctionne pas plus. Et mettre pied à terre pour tenter de les repousser, non merci ! Je n’ai pas envie de me blesser. Je n’ai jamais été blessé, mais je le vois autour de moi : franchement, quand elles vous attaquent, c’est assez douloureux. Elles vous donnent des coups de becs dans le casque, mais ça peut être dans le cou, sur les joues, parfois même l’œil….

Notre Observateur Clint sa compagne Debie, attaqués par des pies lors d'une virée à vélo en septembre 2016, près d'Adelaide.

Ma conclusion : si vous êtes attaqué, vous avez intérêt à baisser la tête et à pédaler très vite ! L’attaque ne durera pas trop longtemps, parce que la pie n’aime pas s’éloigner de son nid. Donc il faut faire un effort sur une relativement petite distance. Ça ne fait pas de mal, c’est bon pour l’entraînement !

Il faut donc être vigilant et prendre son mal en patience : normalement la période des attaques ne dure que quatre à six semaines, ce n’est donc qu’une petite partie de l’année. Certains prônent une éradication des pies, ce qui me semble vraiment exagéré. Elles font partie de la vie ici, du patrimoine australien, chaque Australien le sait et fait avec, c’est comme ça.

 

 

 

 

 

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