“Elle a 29 ans, elle est étudiante à Berlin, et elle fait partie des quelque 13 millions de personnes recensées en Allemagne comme pauvres ou proches du seuil de pauvreté”, résume le quotidien berlinois. Ce chiffre émane de l’Office fédéral de la statistique, qui relève deux grandes tendances : d’une part, être d’origine étrangère ou famille monoparentale ou nombreuse sont des facteurs de risque aggravants, d’autre part l’est et l’ouest du pays suivent une évolution inverse – la pauvreté diminue à l’Est, elle augmente à l’Ouest. Ce rapport, présenté le 22 septembre, s’appuie sur la définition de l’UE, selon laquelle une personne est pauvre ou menacée de pauvreté si elle dispose de 60 % du revenu net médian (décliné selon les régions allemandes). Ce calcul soulève toutefois un débat sur la qualification de “pauvre”, notamment parce que les étudiants y sont surreprésentés. L’organisation humanitaire Caritas souhaiterait par exemple que, grâce à une meilleure différenciation (pauvreté, pauvreté relative, niveau de vie précaire,…), les plus pauvres ne disparaissent pas dans la masse des “nouveaux pauvres”.