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Affaire de l'enseignant agressé : la "police des polices" saisie

La préfecture de police de Paris a saisi mardi l'inspection générale de la police nationale suite au témoignage de Guillaume Vadot, qui déclare avoir été "insulté" et "agressé" par des policiers.

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La "police des polices" a été saisie pour des violences policières suite à la plainte d'un enseignant
La "police des polices" a été saisie pour des violences policières suite à la plainte d'un enseignant © Reuters

Un enseignant de la Sorbonne affirme avoir été agressé jeudi dernier par la police alors qu'il filmait "l'interpellation d'une femme noire", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse lundi . La préfecture de police de Paris a saisi mardi l'inspection générale de la police nationale (IGPN).

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Le soir du jeudi 22 septembre, alors que la police arrête une femme à la sortie du RER à Saint-Denis et que celle-ci se met à pousser "des cris stridents de douleur à cause des menottes", Guillaume Vadot, 28 ans se saisit de son téléphone pour filmer la scène. Cet enseignant-chercheur de la Sorbonne est alors interpellé à son tour. D'après son récit, relayé sur Facebook puis répété lors d'une conférence de presse lundi, des policiers l'ont immobilisé contre une porte, lui ont lancé une flopée d'insultes, de menaces de mort et de viol tout en lui assénant plusieurs coups. Le jeune homme rapporte également que les policiers l'ont nargué d'un "ça pique?" après lui avoir donné une décharge de taser.

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Avant de le relâcher, l'un des policiers a effacé les vidéos de l'interpellation du téléphone de Guillaume Vadot. Elles ont finalement pu être récupérées, a-t-il expliqué lors de la conférence de presse.

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"Ce qui est arrivé est banal"

Sur Facebook, l'enseignant avait posté le récit de sa soirée depuis le compte d'un ami. La publication a depuis été supprimée du réseau social "sans que des raisons lui soient données" explique-t-il, mais a été reprise en intégralité par Mediapart . "Avec les clés de bras, je ne peux plus respirer normalement. Nouvelle béquille. 'On va te violer, ça te plaît ça? Je vais te violer et on va voir si après tu filmeras la police'", décrit Guillaume Vadot, anonymement d'abord, sur Facebook.

"Ce qui est arrivé à mon avis est banal. Ce qui n'est pas banal, c'est que ça me soit arrivé à moi", explique l'enseignant. Selon l'AFP, son avocat, Me Slim Ben Achour a envoyé une plainte au parquet de Bobigny et à la "police des polices" pour "signalement". Les faits seront également rapportés au Défenseur des Droits.

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La préfecture de police a confirmé auprès de l'AFP que des vérifications policières ont bien eu lieu jeudi soir. 

Source: leJDD.fr

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