Scandale des pelouses de Ligue 1 : à Pontarmé, Parcs et Sports plaide non coupable

 Alors qu’un champignon attaque les pelouses de l’élite du football (notamment Bastia, Montpellier, et Bordeaux) depuis l’été, chez Parcs et Sports on réfute toute responsabilité.
Alors qu’un champignon attaque les pelouses de l’élite du football (notamment Bastia, Montpellier, et Bordeaux) depuis l’été, chez Parcs et Sports on réfute toute responsabilité. DR.

    Les grandes manœuvres se poursuivent dans le monde du football français. Alors qu'un champignon attaque les pelouses de Ligue 1 (notamment à Bastia, Montpellier, et Bordeaux) depuis l'été, le directeur général exécutif de la Ligue, Didier Quillot, reçoit les trois présidents de clubs ce mercredi, en compagnie d'ingénieurs agronomes. L'objectif, proposer une solution rapide pour lutter contre le pythium, ce champignon qui, au détriment du spectacle selon certains, détériore les pelouses des stades de l'élite. Celles-ci sont en réalité cultivées en plein champs, près de Senlis, et installées par l'entreprise Parcs et Sports (250 salariés dont 35 dans l'Oise), dont une partie des locaux est située à Pontarmé.

    Malgré la polémique qui frappe le monde du ballon rond, l'entreprise se décharge de toute responsabilité et évoque des causes « naturelles ». « Il a fait particulièrement chaud cet été. La chaleur perdure la nuit, ce qui accélère le développement de ces champignons, déclare Sophie Zabczynski, directrice du site Parcs et Sports Ile-de-France. Ce ne sont pas des erreurs techniques et malheureusement, on ne maîtrise pas cette propagation ».

    Pour lutter contre le développement du pythium, des solutions chimiques peuvent être envisagées « lorsqu'on est au pied du mur, à quelques heures d'un match, estime un conseiller technique de Parcs et Sports. Mais il est surtout essentiel d'entretenir le stade tout au long de l'année ».

    Certaines villes ont préféré attaquer le problème à la racine et ont totalement changé leur pelouse infectée. « Nous avons été sollicités à la mi-septembre par la ville de Toulouse pour que le stade soit opérationnel au moment du match Toulouse-Guingamp, affirme Sophie Zabczynski. Nous avons donc replaqué le terrain. Mais toutes les villes n'ont pas forcément les moyens de refaire le gazon ». Une somme effectivement colossale, puisque l'opération a coûté plus de 400 000 € à la ville rose.

    Au-delà des pelouses de Ligue 1, le groupe Parcs et Sports a aussi assuré et maintenu la moitié des gazons des stades de l'Euro. Si l'entreprise équipe chaque année 700 stades de pelouse naturelle, elle est aussi renommée pour la création de terrains synthétiques. Les six agences du groupe en France ont également à leur actif des golfs ou des aménagements végétaux aux abords de grandes enceintes sportives, comme les parkings en herbe effectués autour du Grand Stade de Lyon (Rhône).