Une princesse saoudienne ordonne de "frapper" et "tuer" un artisan parisien

Une plainte a été déposée contre la fille de l'ex-roi Salman qui a fait rouer de coups un homme qui effectuait des travaux dans son appartement.

Par Aziz Zemouri

L'avenue Foch, dans le 16e arrondissement de Paris. 
L'avenue Foch, dans le 16e arrondissement de Paris.  © AFP

Temps de lecture : 2 min

« Il faut le tuer, ce chien, il ne mérite pas de vivre », s'est emportée la descendante des fondateurs du royaume d'Arabie saoudite à l'encontre d'un artisan parisien venu effectuer des travaux dans son appartement de l'avenue Foch à Paris, dans le 16e arrondissement. Selon le récit circonstancié de la victime, établi devant les gardiens de la paix, alors qu'il prenait une photo de la pièce où il devait intervenir, la princesse a fait héler son garde du corps armé.

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Les gorilles étrangers sont en effet autorisés à porter une arme par le ministère de l'Intérieur, alors que cela est interdit aux professionnels de la sécurité privée de nationalité française, sauf rares exceptions.

En dépit des explications de l'artisan – il a l'habitude de prendre des clichés avant travaux afin de remettre les objets et meubles à la même place –, le cerbère l'empoigne. Il est accusé de réaliser des photos afin de les revendre à des journalistes.

Tenu en joue

L'homme de main de la princesse lui assène un coup de poing sur la tempe avant de lui ligoter les mains. Zélé, le garde du corps ordonne à l'artisan de s'agenouiller et de baiser les pieds de la princesse. Récalcitrant, il est alors mis en joue. Selon les policiers qui ont recueilli le témoignage de la victime, les traces de coups étaient encore visibles au moment où il se confiait aux forces de l'ordre. L'artisan affirme que son calvaire a duré près de quatre heures, avant qu'un troisième larron n'intervienne : il réalise une photocopie de sa carte d'identité et lui enjoint de partir en lui interdisant « l'accès au 16e arrondissement à jamais » !

Malgré l'adversité, le petit artisan a demandé à être payé et a présenté sa facture de 20 000 euros. En vain. Et les Saoudiens ont conservé son matériel.

Les mauvais traitements au personnel sont réguliers parmi les riches familles du Golfe, certaines d'entre elles bénéficiant en plus de l'immunité diplomatique. Cela rend aléatoire toute tentative de poursuite judiciaire. À ce stade, le parquet de Paris n'a pas fait connaître la suite qu'il entendait donner à cette plainte.






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Commentaires (91)

  • SPOOKY

    Aux autres artisans. En France, si l'on vous tape dessus pendant le boulot, suivant qui tape, eh bien, c'est normal. Sidérant. Honteux.

  • essaouira123

    Attention ne pas faire de vagues des amis à bidule

  • Gremelli

    Cela ne devient plus possible... Ces gens nous empoisonnent littéralement l'existence vu que nous n'arrivons pas a dénoncer la naïveté occidentale qui d'une part accepte tous les demandeurs d'asile comme réfugiés respectables. Vous pensez bien que tous ces "nababs" s'appuyant sur ce socle en profitent en se conduisant comme ils le font dans leur pays en France ! Cela nous le paieront très cher avant de retrouver la vie paisible d'autrefois ou nous pouvions circuler librement le soir après de tendres échanges avec notre petite amie !