L'hymne de campagne "offert" à Sarkozy en 2012 aurait coûté en fait 86.000 euros
C'est l'une des principales révélations de l'émission Envoyé spécial consacrée aux comptes de campagne de Nicolas Sarkozy et diffusée jeudi soir sur France 2 : l'hymne du candidat, qui aurait été "offert" selon l'ex-Président, a en fait coûté 86.000 euros selon son compositeur.

Laurent Ferlet interrogé sur le coût de sa chanson. Capture d'écran.
La somme est une goutte d'eau dans le coût total de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. Mais elle illustre bien le dérapage des comptes du candidat de la droite. L'émission Envoyé spécial, jeudi soir sur France 2, s'est intéressée à l'hymne du candidat. La musique aurait été "offerte par un des amis" de Nicolas Sarkozy, déclarait l'ex-Président devant le juge le 16 février 2016, selon ses propos figurant dans le procès-verbal et cités dans cette enquête. Pourtant, une facture déposée auprès de la commission des comptes de campagne affichait un peu plus de 43.000 euros. Plus logique pour une chanson qui a nécessité deux semaines de travail et a été enregistrée en Bulgarie.
Une musique à 86.000 euros
Mais ce serait en réalité bien plus, selon le compositeur de cet hymne, Laurent Ferlet, proche de Carla Burni-Sarkozy. Loin d'avoir "offert" sa chanson, celui-ci répète plusieurs fois que sa prestation a été payée 86.000 euros. Et d'indiquer même que le montant "hors taxes" était de 72.000 euros. Devant la caméra, celui-ci semblait ignorer le montant moitié moindre de la facture. "Je veux pas foutre la merde...", lâche-t-il ainsi.
"L'hymne du candidat président" n'a pas coûté 0€ (version Sarkozy), ni 43 000 (prix officiel), mais 86 000€ #Bygmalion #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/Nivj4NQJja
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) 29 septembre 2016
Cette somme non-déclarée pourrait en fait figurer dans l'autre volet de l'affaire des comptes du candidat Nicolas Sarkozy. Car en plus des 18 millions d'euros de fausses factures de la société Bygmalion, les enquêteurs ont trouvé huit millions d'euros supplémentaires "oubliés". Le tout pour un montant total de près de 50 millions d'euros, le plafond de dépenses autorisé ayant été fixé à 22 millions d'euros.
De nombreuses prestations facturées à l'UMP
Les factures ne figurant ni dans les comptes déclarés ni dans la double comptabilité de Bygmalion ont en fait la plupart du temps prises en charge par l'UMP. Ainsi, France 2 cite l'exemple des 56.900 euros dépensés pour les 10.000 t-shirt des "Jeunes avec Sarkozy", et qui auraient dû être intégrés dans les comptes de campagne. Ou encore les quelque 330.000 euros de billets SNCF pour des militants présents lors du meeting de leur candidat au Trocadéro, au cours de l'entre-deux-tours.
L'enquête de France 2 revient par ailleurs en détail sur les dessous de l'affaire Bygmalion, en mettant en avant le témoignage d'un cadre de cette société, Franck Attal, en charge à l'époque de la filiale événementielle. Mis en examen dans cette enquête, comme Nicolas Sarkozy, celui-ci assure notamment que la double facturation a commencé dès le mois de mars 2012.
La date de diffusion de cette émission faisait l'objet depuis des semaines d'un bras de fer entre la patronne d'Envoyé Spécial Elise Lucet, favorable à une diffusion le 29 septembre, et le directeur de l'information Michel Field, initialement hostile à une diffusion pendant la campagne de la primaire.
Source: leJDD.fr

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