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Le réchauffement climatique : inéluctable et irréversible !

La zone industrielle de Marioupol en Ukraine.
La zone industrielle de Marioupol en Ukraine. © Gleb Garanich / Reuters

L’atmosphère de la Terre a atteint une concentration de CO2 de 400 parties par million (ppm), et ce n’est vraiment pas une bonne nouvelle. Avec ce pallier franchi, le réchauffement climatique devient totalement irréversible, et les niveaux de concentrations de carbone ne pourront plus diminuer. Jamais !

Depuis le début de l’ère industrielle, la concentration en CO2 a augmenté de 120 PPM, dont 60 depuis les années 80. Et là, ca y est, le seuil critique des 400 PPM est atteint. Cela n’avait pas été le cas depuis 3,5 millions d’années. « Tout nous porte à croire que cette valeur ne diminuera pas, ni avant la fin de l’année, ni… jamais » explique l’institut d’océanographie Scripps, situé à La Jolla en Californie. Les scientifiques le savaient. Passé cette barre, les choses allaient devenir beaucoup plus compliquées… Le seuil a été franchi pour la première fois en 2012 dans la région Arctique mais pendant un laps de temps assez court. Ensuite, trois ans plus tard, cela a duré pendant un mois entier. (Lire aussi : Réchauffement climatique: ce que serait un monde à +4°C ... et Le changement climatique en 167 cartes )

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Cette année, en septembre, le point le plus bas de la courbe de niveaux de CO2 dans l’atmosphère, observé par l’observatoire de Mauna Loa à Hawai, atteint les 401 PPM. Pourtant, en règle générale, c’est aux alentours du début de l’année scolaire que les taux de dioxyde de carbone sont les plus faibles. Il est encore possible d’avoir, de temps en temps, un jour ou deux de sursis « grâce » aux tempêtes tropicales qui soufflent le CO2. Mais sinon, la terre est devenue un monde à 400 PPM. Même si l’on arrête les émissions de gaz demain, ce qui a déjà été émis dans l’atmosphère va continuer d’exister pendant de nombreuses années. « Au mieux, avec ce type de scénario, on pourrait s’attendre à un équilibre du niveau de CO2 mais il commencerait à chuter dans une dizaine d’année » a expliqué Gavin Schmidt, directeur scientifique du climat à la NASA à Climate Central.

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L’année 2016 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée

« Pour moi, nous ne verrons plus jamais un mois en dessous de 400 ppm ». « Pour réduire la concentration de CO2 dans l'air, il ne suffira pas de développer des énergies renouvelables. Il nous faudra aussi trouver des moyens pour capturer le dioxyde de carbone que nous avons émis dans l'atmosphère », assure David Black, professeur à l'université de Stony Brook, à New York dans un article de Futura-Sciences. Le dioxyde de carbone présent dans l’air a, en effet, déjà réchauffé l’atmosphère. Pour preuve, l’année 2016 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée. Et les conséquences de tels niveaux peuvent être terribles : extinction de masse, rupture de la chaîne alimentaire, élévation du niveau des eaux et acidifications des océans. Les décisions de certains dirigeants et, notamment celles prises lors de l’accord de Paris, peuvent paraître encourageantes. Mais pour qu’elles soient efficaces, le calendrier doit s’accélérer afin d’éviter un réchauffement de 2°C. De nombreux scientifiques n’arrêtent pas de le répéter. En voici une nouvelle preuve… 

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