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Un monde de tech

Des éoliennes cerfs-volants

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 Alors que l'accord international obtenu lors de la COP21 est en passe d'être adopté, les scientifiques et les ingénieurs se penchent toujours sur les moyens de produire de l'électricité en se passant des énergies fossiles. Parmi les solutions renouvelables, il y a le vent et les éoliennes mais ces dernières restent toujours trop chères comparées au pétrole et notamment les installations offshore. Une entreprise française vient de déposer un brevet qui pourrait changer la donne ; l'idée est de faire des éoliennes volantes. 

Logo de l'entreprise Bladetips Energy qui détient le brevet de l'éolienne «cerf-volant».
Logo de l'entreprise Bladetips Energy qui détient le brevet de l'éolienne «cerf-volant». http://bladetipsenergy.com
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Avec leurs trois grandes pales posées sur mat de plusieurs dizaines de mètres de haut, beaucoup trouvent les éoliennes inélégantes. Mais si on met de côté les critères esthétiques, elles restent tout de même le seul moyen en service pour produire de l'électricité avec l'énergie du vent surtout au large quand elles sont installées en nombre dans des parcs offshore.

Le problème est de construire un engin suffisamment robuste pour qu'il puisse résister aux conditions du grand large. D'où ce grand mat très épais et très lourd compliqué à installer et à entretenir d’autant plus qu'il ne sert à rien dans la production d'électricité en elle-même.

Dès lors, comment améliorer le système ? Comment le simplifier ? Et bien tout bêtement en se passant du mat. C'est l'idée qu'a eu un groupe de chercheurs français de l'université de Grenoble. Ils viennent de breveter leur solution, elle s'appelle Bladetips Energy et consiste à faire voler l'éolienne comme un cerf-volant.

Le principe est simple : on prend trois pales que l'on relie entre elles par des câbles puis que l’on attache à un socle flottant sur l'eau avec un autre câble long de plusieurs centaines de mètres.

Sous l'action du vent, les pales vont tourner comme pour une éolienne classique et cela va enrouler le câble central qui est fixé à une dynamo. Cela produit donc de l'électricité. Des drones survolent le tout afin de vérifier que tout reste bien en place.

L'avantage de ce système, c'est sa flexibilité. Au revoir les grandes structures de métal, il n'est question ici que de câbles et de pales légères. Ce nouveau type d'éolienne élimine 80 % de la matière d'un engin classique, il est donc beaucoup plus simple à entretenir. Mais ce n'est pas tout car il est potentiellement plus efficace.

A trois cents mètres de haut, les vents sont plus constants, plus réguliers qu'à plus basse altitude et ils sont également plus puissants. En additionnant tout cela, à production d'électricité équivalente, ces éoliennes volantes reviennent plus de deux fois moins cher que les traditionnelles.

Cependant, il faudra encore attendre un peu pour les voir débarquer au large car La start-up qui les commercialisera vient de voir le jour et ses créateurs espèrent voir leurs éoliennes volantes tourner à partir de 2020.

 

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