“Si Donald Trump pouvait défendre Donald Trump avec seulement la moitié du talent de Mike Pence, le magnat new-yorkais ne serait plus très loin de la Maison-Blanche.” C’est le constat amer du Wall Street Journal ce 5 octobre, dans un édito titré : “Le meilleur débat de Trump”. Mardi soir, dans le duel entre colistiers qui l’opposait au démocrate Tim Kaine, le gouverneur de l’Indiana “a plaidé avec force contre le statu quo incarné par Clinton et Obama”, estime le journal conservateur.

Mike Pence avait une tâche difficile : se faire l’avocat d’un candidat qui a multiplié les sorties hasardeuses et provocatrices depuis des mois. “Défendre l’indéfendable”, selon les termes du Washington Post, très anti-Trump. Il ne s’en est pourtant pas si mal tiré – en évitant souvent de répondre aux attaques de son adversaire au sujet de Trump, pour contre-attaquer sur Hillary Clinton ou sur le bilan d’Obama.

Pour le Washington Post, Mike Pence s’en est sorti “en évoquant un candidat qui n’existe pas – un défenseur, à la Reagan, d’une politique extérieure offensive, d’un État limité et des valeurs chrétiennes traditionnelles”. Et de conclure :

C’est comme s’il défendait le colistier qu’il aurait voulu avoir.”

Element inconnu

Le débat de mardi soir pourrait marquer un tournant si Trump retient la leçon, veut croire pour sa part le Wall Street Journal. “Si Trump veut gagner, Mike Pence lui a montré la voie.”