Theresa May en roue libre vers la xénophobie

Lors de la conférence du parti conservateur, le discours de clôture de Theresa May a provoqué des réactions violentes. La Première ministre a été accusée de faire le jeu des nationalistes.

La Première ministre britannique, Theresa May, a déclaré le 5 octobre qu’elle voulait un accord sur le Brexit offrant le « maximum de liberté » pour opérer sur le marché unique européen, mais a réitéré la nécessité d’un contrôle de l’immigration.

Les demandes de Theresa May sont contradictoires pour les dirigeants européens qui ont bien fait entendre que l’accès au marché unique dépendait de la liberté de circulation des travailleurs.

« Je veux donner aux entreprises britanniques le maximum de liberté pour échanger avec le marché unique et opérer en son sein et laisser les sociétés européennes faire de même », a expliqué Theresa May lors de la conférence du parti conservateur.

« Nous ne quittons pas l’UE pour abandonner le contrôle de l’immigration une nouvelle fois et nous ne quittons pas l’UE pour revenir à la juridiction de la Cour européenne de justice », a-t-elle toutefois ajouté.

Le 2 octobre, Theresa May a déclaré aux délégués de son parti à Birmingham qu’elle déclencherait les négociations avec Bruxelles pour quitter l’UE avant fin mars, ouvrant ainsi la porte à une possible sortie de l’Union début 2019.

L’annonce a fait plonger la livre sterling face à l’euro et au dollar, mais les marchés actions se sont envolées puisque la livre faible profite aux exportateurs britanniques.

« Les négociations seront difficiles. Des concessions de part et d’autre devront être faites », a poursuivi Theresa May.

Même si elle ne révèle pas grand-chose de sa stratégie de négociation, les analystes observent que son gouvernement prend la voie d’un Brexit « radical », ce qui impliquerait un accès limité, voire pas d’accès du tout, au marché unique, en échange d’un plus grand contrôle de l’immigration.

>> Lire : Theresa May envisage un Brexit radical

Ces dernières 24 heures, Theresa May et son gouvernement ont fait l’objet de vives critiques et font face à des réactions violentes par rapport à leur projet de « nommer et blâmer » les entreprises britanniques qui emploient des travailleurs étrangers, plutôt que des Britanniques.

Le 5 octobre, la Première ministre a aussi été accusée de faire l’apologie du nationalisme après son discours de clôture de la conférence du parti où elle a affirmé : « si vous pensez être un citoyen du monde, vous êtes un citoyen de nulle part ».

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