Suite (et fin ?) de la polémique concernant l’émission Dossier Tabou sur l’islam. Le présentateur Bernard de la Villardière a répondu aux polémiques dans un long billet publié sur sa page Facebook. Où il profite pour allumer quelques-uns de ses confrères.
Agacé par la polémique sur son altercation avec des jeunes de Sevran, Bernard de La Villardière, le présentateur de Dossier Tabou sur M6, s’est fendu d’un long texte sous forme de billet, publié sur sa page Facebook jeudi soir. Visiblement énervé par la tournure prise par les événements, de La Villardière sort la sulfateuse et n’hésite plus à attaquer « ad hominem ».
Aucun mea culpa de sa part. Même si le mélange de « dealers et de salafistes » – les jeunes que l’on voit à l’écran dans la fameuse séquence de l’interview devant la mosquée « des radars » de Sevran – se sont transformés en « loulous« . Bernard de La VIllardière préfère fustiger les médias dont il est la cible, selon lui, pour ne pas avoir dit « bonjour, ce qui est faux », précise-t-il.
« Fausse polémique »
Le présentateur invite à visionner une nouvelle fois la vidéo qu’il a transmise au site Puremédias pour confirmer ses propos. Bernard de La Villardière évoque une « fausse polémique » faite pour masquer « l’incapacité des autorités publiques (…) à encourager voire organiser un islam conforme aux valeurs de la République. »
Pas loin de verser dans la théorie du complot, il explique:
« Il y aurait bien des choses à dire encore sur ce sujet. Il y aurait matière à le prolonger en s’interrogeant sur les raisons pour lesquelles les gouvernements successifs se sont couchés devant les assauts de l’islam radical. Que plus de la moitié de la dette publique française soit détenue par des fonds étrangers ne doit pas être innocent dans cette forfaiture ! «
Il s’en prend ensuite au président de l’Observatoire de la laïcité :
« En quelques mois, quatre membres de l’Observatoire ont démissionné, jugeant le président Jean-Louis Bianco trop accommodant face aux revendications islamistes.”
Dans la deuxième partie de sa tribune, Bernard de La Villardière réplique à certains qui s’en sont pris à lui, « pour faire le buzz ». En première ligne, l’émission TPMP, présentée par Cyril Hanouna et ses ses « sympathiques chroniqueurs (…) jouer les têtes de Turc du grand Mamamouchi du PAF. »
« Crétins décérébrés »
Enora Malagré est citée « ad hominem » :
“Elle m’a traité de menteur avec une autorité de vestale au vu de la vidéo tronquée diffusée par Buzzfeed. Parmi les crétins décérébrés qui me mordillent les mollets depuis quelques jours, elle figure en pièce de choix. »
Il raconte avoir refusé de participer à Touche pas à mon poste sur conseil de ses enfants, mais veut bien se donner une autre chance de venir dans l’émission… Mais seulement si Cyril Hanouna fait des efforts :
“Mes enfants m’ont finalement dissuadé de m’y rendre. Je suis peut-être un mauvais journaliste mais j’ai bien élevé mes enfants. Si l’un des animateurs préférés des Français se reprend, je pourrais peut-être leur désobéir.”
L’autre cible est le journaliste de L’Express, directeur adjoint de la rédaction de l’hebdomadaire, Eric Mettout, qui avait publié un article au vitriol sur l’émission.
« Il exhale sa haine bien au chaud dans une des nombreuses usines à contenus du milliardaire Patrick Drahi. Dur, dur pour un ancien employé de SOS Racisme. Il est vrai que lui et son patron sont les complices objectifs des deux travers qui menacent le monde : la névrose égalitaire et le capitalisme sans foi ni loi. Eric Mettout se rend-t-il compte que son job de directeur adjoint de la rédaction de L’Express en fait un négrier ? »
Bernard de La Villardière n’admet à aucun moment une quelconque erreur dans son documentaire. Il préfère mettre en avant le « joli score » de son émission, avec « plus de 2 400 000 téléspectateurs » et annonce d’ores et déjà « une deuxième édition » de son Dossier Tabou. « Je me promets d’aller partout, sans amertume… et sans tabou ! », promet-il en conclusion. Ouais ouais.