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Immobilier : le plan de Paris pour utiliser les « chambres de bonnes »

La ville veut convaincre les propriétaires de regrouper leurs chambres de services et de faire des travaux pour les mettre en location. Elle compte aussi acquérir en propre des chambres pour en faire des logements sociaux.

Par Les Echos

Publié le 10 oct. 2016 à 17:11

C’est un potentiel largement inexploité : Paris compte 114.000 chambres de service, situées principalement dans l’ouest de la capitale, mais bon nombre sont inhabitées car trop petites pour être louées (moins de 9 mètres carrés), dépourvues de douches ou WC, ou tout simplement insalubres. La mairie de Paris a décidé d’y remédier. Elle a présenté ce lundi son plan pour utiliser au mieux ce « gisement », selon l’expression de Ian Brossat, adjoint PCF au logement de la maire PS de Paris Anne Hidalgo. La ville a pour objectif de « transformer 1.000 chambres de bonnes d’ici à 2020 », a ainsi expliqué ce dernier à l’AFP.

Regroupement de chambres

Il s’agit tout d’abord d’inciter les propriétaires à regrouper des chambres et à faire des travaux. Cela passera par un aménagement du dispositif Multiloc’, qui subventionne une part des travaux nécessaires pour qu’un propriétaire remette, à un prix modéré, son logement vacant sur le marché. Multiloc’ est actuellement plafonné à 14.000 euros, « l’idée est d’aller au-delà » pour les chambres de service, a indiqué Ian Brossat.

Pour créer du logement social, la ville achètera en outre des chambres « soit à l’amiable », a-t-il ajouté, soit en allant jusqu’à l’expropriation. Un budget de 10 millions d’euros sur la mandature sera alloué pour ces opérations. Les modalités de ce « plan chambres de bonnes » seront soumises début novembre au Conseil de Paris.

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15 % de chambres occupées à titre de logement principal

Fin 2015, l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) notait dans une étude que sur les 114.000 chambres de services disponibles à Paris, 17.251 « pièces indépendantes » seulement étaient occupées à titre de logement principal, soit 15 % du parc. Les 85 % de chambres restantes étant utilisées comme annexes d’un logement principal, chambres d’appoint, bureaux, espaces de rangement... ou étant carrément laissées vides.

Les chambres de services sont principalement situées dans les Ve, VIe, IXe, XVe, VIIIe, VIIe, XVIIe et XVIe arrondissements de Paris, des zones particulièrement prisées. A lui seul, le XVIe rassemble le tiers des chambres de service parisiennes, anciennement destinées aux domestiques.

Edité par Elsa Dicharry

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