Alain Juppé alors ministre des Affaires étrangères (d) et Nicolas Sarkozy, alors président, lors du sommet de chefs d'Etat à Cannes, le 3 novembre 2011

Alain Juppé et Nicolas Sarkozy se rendent coup pour coup, à six semaines du premier tour de la primaire à droite.

afp.com/Eric Feferberg

Officiellement, Alain Juppé se refuse à toute attaque personnelle lors de la campagne pour la primaire à droite. En pratique, le maire de Bordeaux semble décidé à lâcher ses coups contre son principal adversaire, Nicolas Sarkozy.

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Interrogé ce lundi sur BFMTV au sujet de sa condamnation en 2004 à un an d'inéligibilité pour "prise illégale d'intérêt" dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, l'ancien Premier ministre a répondu sans détour.

"Un propos général", selon Juppé

"Tout le monde connaît ma situation, je me suis exprimé et je crois que les Français m'ont compris et qu'ils m'ont relégitimé à plusieurs reprises". Alain Juppé a été élu à trois reprises maire de Bordeaux depuis sa condamnation en 2004. Et l'ancien chef de gouvernement d'ajouter, dans une allusion limpide à l'ancien président. "Vous savez en matière judiciaire, il vaut mieux avoir un passé qu'un avenir". Pressé de dire à qui il pensait, il a assuré: "Non, non, c'est un propos général".

Le parquet de Paris a demandé début septembre le renvoi de l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy devant le tribunal correctionnel dans l'affaire Bygmalion pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012.

En septembre, François Fillon avait déjà évoqué la situation judiciaire de Nicolas Sarkozy. "Qui imagine le général De Gaulle être mis en examen?", s'était interrogé l'ancien chef de gouvernement, lors de son discours de rentrée dans son ancien fief de Sablé-sur-Sarthe.

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