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Société

Epanouissement des petites filles: la France seulement à la 18e place

Des petites filles jouant au football à Mogadiscio, en Somalie, en octobre 2016

Des petites filles jouant au football à Mogadiscio, en Somalie, en octobre 2016 - Mohamed Abdiwahab - AFP

La France peut mieux faire pour les petites filles. Un classement de l'ONG Save the children place notre pays à la 18e place dans son indice sur l'épanouissement des fillettes.

La France n'est pas le pays où il fait le mieux vivre lorsque l'on naît fille. Selon un classement établi par l'association Save the children, qui défend les droits de l'enfant à travers le monde, l'Hexagone n'arrive qu'à la 18e place sur un total de 144 pays. Dans le trio de tête: Suède, Finlande et Norvège. Quant aux derniers, l'ONG place la République centrafricaine, le Tchad et le Niger comme les pires Etats où grandir pour une petite fille.

Etats-Unis, Canada et Australie mal classés

Plusieurs critères ont été retenus pour établir ce classement: le taux de mariage des enfants, de grossesses chez les adolescentes, de mortalité maternelle, d'élues femmes par rapport aux hommes et d'achèvement des études secondaires. L'ONG remarque que les pays où l'épanouissement des petites filles est le plus difficile sont aussi les pays les plus pauvres de la planète.

Certains Etats pourtant développés, comme les Etats-Unis, le Canada et l'Australie, sont particulièrement mal classés compte tenu de leurs bons résultats en matière d'indice de développement humain. Ce qui s'explique par plusieurs facteurs: le peu de femmes membres des parlements nationaux, également le point faible de la France, et le nombre élevé de grossesses chez les mineures.

Aucun âge minimum pour le mariage

L'étude de l’ONG dresse également un bilan alarmant des conditions de vie des petites filles dans certaines régions du monde. Et assure que chaque année, 15 millions de filles sont mariées avant l'âge de 18 ans. Une situation particulièrement inquiétante dans les pays en développement où ce type d'union concerne une fillette sur trois.

Sans compter que selon l'association, le mariage des enfants entraîne toute une série de conséquences néfastes. Les fillettes sont davantage exposées aux violences, sont moins scolarisées et ont moins accès aux soins. Save the children indique également que dans sept pays, comme au Yémen, il n'y a toujours aucun âge minimum légal pour le mariage.

Céline Hussonnois-Alaya