Ségolène Royal : l'affaire qui inquiète l'Elysée

Ségolène Royal : l'affaire qui inquiète l'Elysée
Ségolène Royal, le 20 juillet 2016 à New York. (KENA BETANCUR/AFP )

La ministre de l'Ecologie, ancienne présidente de Poitou-Charentes, dont la gestion est actuellement examinée par la chambre régionale, fait l'objet d'un livre réquisitoire, à paraître jeudi.

Par Serge Raffy
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C’est le livre qui préoccupe Ségolène Royal. Un ouvrage pas vraiment tendre avec la ministre de l’Ecologie. "La Princesse Royal", de Patrick Guilloton, qui sort cette semaine aux éditions du Cherche Midi, est un réquisitoire en règle contre les méthodes de gouvernance de l’ancienne présidente de la région Poitou-Charentes.

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L’auteur raconte avec la minutie d’un greffier la gestion de l’ancienne candidate à la présidence de la République à la tête du conseil régional, ses dépenses pharaoniques, sa "légèreté" qui a conduit à des dérives désormais entre les mains des magistrats de la chambre régionale des comptes.

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Le socialiste Alain Rousset, président de la grande région Nouvelle-Aquitaine, qui gère désormais le Poitou-Charentes, a découvert avec effarement des factures impayées de 132 millions d’euros ainsi que des emprunts "potentiellement toxiques", avoisinant les 130 millions d’euros.

"Gabegie la magnifique"

Normalement, les juges doivent rendre leur rapport avant la fin de l’année. "S’ils estiment que les comptes sont insincères, raconte un connaisseur du dossier, Ségolène Royal pourrait être poursuivie devant une juridiction pénale."

Dans l’entourage de la ministre, on minimise l’affaire, et le livre, considéré comme une "boule puante lancée par ses adversaires de toujours, les Républicains Jean-Pierre Raffarin et Dominique Bussereau, ainsi qu’Olivier Falorni, député de La Rochelle".

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Mais, à l’Elysée, ce dossier, malgré la sérénité affichée, donne des sueurs froides. François Hollande pourrait bien, en janvier, au début de sa potentielle campagne pour la primaire de la gauche, se retrouver avec une affaire "Ségolène" à gérer, si la Cour des Comptes renvoie "Gabegie la magnifique", selon la formule de Dominique Bussereau, devant une juridiction pénale.

Serge Raffy

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