Lille: Aubry dresse un bilan (positif) de la présidence Hollande
POLITIQUE•Martine Aubry pose un regard plutôt positif sur le mandat de François Hollande, malgré quelques « erreurs » et « semi-échecs »…Olivier Aballain
Quand Martine Aubry parle, ce n’est pour dire du bien du mandat de François Hollande. Mais à un peu plus de trois mois de la primaire du PS, la maire de Lille observe une prudence qui pourrait passer pour de la bienveillance.
Interrogée sur François Hollande et la future primaire, Martine Aubry précise d’abord que « la campagne n’a pas démarré ». Elle « attend de voir ce que [les candidats] proposent aux Français », et jugera sur pièces sans aucune exception, y compris « pour le président de la République ». Mais en voyant, dit-elle, « la droite s’asseoir sur les valeurs républicaines », l’ est certaine d’une chose : Elle « ne veut pas que la Gauche perde ».
Satisfecit sur la sécurité, le logement, l’éducation, la santé…
« Il faut arrêter avec l’affectif, moi je me bats pour des idées. J’ai beaucoup d’affection pour Benoît Hamon, mais je ne le soutiens pas. J’ai eu des désaccords avec Valls, mais ce n’est pas pour ça que vais me mettre à le haïr », précise Martine Aubry. « Quand je ne suis pas d’accord je le dis, et quand je suis d’accord je le dis aussi ».
Et là, en quelques phrases, elle dresse une forme de bilan du mandat présidentiel. « J’ai déjà dit en quoi je soutenais l’action de François Hollande et du Gouvernement (…) sur l’international, son action contre le terrorisme (…), les politiques sur le logement, l’éducation, les moyens donnés sur la sécurité, la santé, avec Marisol Touraine ». Puis arrivent ce qu’elle appelle « des échecs, ou des semi-échecs », à savoir la politique contre le chomage et . Et enfin « l’erreur profonde » du débat sur la déchance de nationalité.
L’un dans l’autre, elle « invite le président de la République, s’il veut se représenter, à reconnaître ses échecs ». Un premier conseil d’amie, en vue d’une campagne présidentielle ? Est-ce que ce n’est pas trop tard ? « On verra ». Toujours mieux que adressé à Emmanuel Macron l’an dernier.
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