TRACKINGUn compte Twitter surveille les allées et venues des dictateurs à Genève

Sur Twitter, un compte surveille les allées et venues des dictateurs à Genève

TRACKINGLe compte @GVA_Watcher s’est donné pour mission de traquer les avions des dictateurs qui se posent à l’aéroport de Genève…
Un jet privé Beech 1900 D. Modèle d'illustration
Un jet privé Beech 1900 D. Modèle d'illustration - BERBAR HALIM/SIPA
P.F.

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Si vous vous baladez sur le fil Twitter du , vous pourrez par exemple apprendre qu’un avion de la famille royale qatarienne a quitté Genève ce dimanche peu après 10 heures. Juste avant, c’est un avion du gouvernement kazakh qui avait décollé de l’aéroport helvète le 13 octobre.

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Ces informations sont tirées , conçu par un journaliste d’investigation romand et l’un de ses proches. Lancé en avril dernier, le compte traque les avions des régimes dictatoriaux qui atterrissent ou décollent de l’aéroport de Genève. Et ils sont nombreux, il y a eu plus d’une soixantaine d’allées venues depuis le lancement du compte @GVA_Watchers.

Traquer les avions des régimes autoritaires

Cette idée est venue à François Pilet alors qu’il enquêtait sur la famille Obiang qui règne sur et dont les allers-retours en Suisse sont très fréquents, alors même que la compagnie du Boeing qu’elle utilise n’a pourtant pas le droit de survoler l’Union européenne.

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Le compte a utilisés par des régimes autoritaires. Grâce à l’antenne d’ , ces passionnés d’avions qui écoutent ce qu’il se passe sur les fréquences aériennes aux abords des aéroports grâce à un matériel spécifique, à chaque fois qu’un avion répertorié décolle ou atterri à Genève, l’information est automatiquement tweetée par le compte .

Plus de transparence

Dans une interview donnée , François Pilet admet, que le système ne permet pas de dire ce que viennent faire les dictateurs ou leurs proches à Genève. Ils peuvent avoir de bonnes raisons de venir en Suisse, qui concentre de nombreuses institutions diplomatiques, mais il pourrait tout aussi bien s’agir d’une visite dans le but de blanchir de l’argent sale. « Ce bot Twitter ne peut pas être une preuve en soit mais il peut permettre de montrer qu’un régime a des liens étroits avec la Suisse », détaille le journaliste dans une autre interview donnée au

Pour François Pilet, cette initiative permet en tout cas un peu plus de transparence. « Quand ils (les dictateurs ndlr) viennent en jet privé à Genève, ils pensent être ici incognito, explique-t-il. Je pense que c’est bien de se dire que dorénavant, à chaque fois que la roue avant d’un de leurs avions touchera le tarmac, il y aura un tweet pour leur rappeler que tout le monde sait qu’ils sont ici ». Le journaliste pense déjà à élargir l’initiative sur d’autres aéroports, en particulier celui du où de très nombreux jets privés atterrissent.

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