Publicité

ContentSquare, la pépite qui permet de tout savoir ou presque sur les internautes

¤ La start-up française a réuni 20 millions de dollars auprès du fonds américain Highland Capital Partners. ¤ Son fondateur veut créer un leader mondial du parcours client digital.

ECH22300091_1.jpg

Par Nicolas Rauline

Publié le 18 oct. 2016 à 01:01

Les ambitions de ContentSquare sont claires : la start-up française veut s'imposer comme le leader mondial de son secteur, « l'UX analytics ». Derrière ce mot barbare, une mine d'informations pour les entreprises, les e-commerçants... ContentSquare a développé un logiciel permettant à l'éditeur de savoir précisément ce que font les internautes sur son site, où ils cliquent, où ils passent la souris, combien de temps ils passent sur chaque page... Mais elle est allée un cran plus loin en construisant un modèle permettant à ce même éditeur de voir en temps réel les conséquences de chacune de ses actions : quel revenu additionnel il peut générer en changeant de place une photo sur son site, par exemple. « L'expérience utilisateur est devenue un marché à part entière, qui pourrait peser 4 milliards de dollars en 2020, estime Jonathan Cherki, fondateur et directeur général de ContentSquare. C'est maintenant que se prennent les positions sur ce marché. Nous avons douze à dix-huit mois d'avance au niveau de notre technologie, mais il faut aller vite. »

Un bureau à New York

C'est donc pour accélérer et tenter de conquérir le marché américain que la start-up a fait appel aux fonds. Le montant du tour de table et l'identité de l'investisseur démontrent ses ambitions : ContentSquare a réuni 20 millions de dollars, auprès de Highland Capital Partners, l'un des plus gros fonds de capital-développement aux Etats-Unis, qui a notamment financé SmartThings, WePay ou nuTonomy. Le fonds est persuadé que l'expérience utilisateur est « the next big thing » et que la société française peut s'imposer comme la plate-forme de référence en la matière.

Jusqu'ici, ContentSquare n'avait levé que 400.000 euros, à ses débuts en 2012, en amorçage, auprès de Seed4Soft. Elle s'était ensuite financée en fonds propres. « Nous sommes rentables, générons 100 % de croissance tous les ans avec un chiffre d'affaires multiplié par 20 en quatre ans », indique Jonathan Cherki. Et, si la société est déjà largement mondialisée, avec 80 % du chiffre d'affaires généré à l'international, elle souhaite accélérer sur le marché américain. « Nous y sommes déjà présents via les clients que l'on accompagne mais c'est de loin le plus grand marché au monde, le potentiel y est gigantesque, soutient l'entrepreneur, qui va d'ailleurs s'installer à New York avec sa famille. Les clients sont là-bas, y être présent est indispensable pour construire un leader mondial. » Parmi ses 150 clients actuels, la société compte notamment Unilever, LVMH, Kering, ou encore Best Western.

Publicité

Intelligence artificielle

En janvier, le bureau américain devrait compter une dizaine de personnes, à peu près autant qu'à Londres, alors que la société compte aujourd'hui 110 personnes, dont une moitié d'ingénieurs. Un bureau devrait aussi ouvrir en Allemagne au premier trimestre 2017. Au total, d'ici à un an, les effectifs devraient être doublés. Il sera ensuite temps de se déployer vers l'Asie, qui pourrait être la priorité 2018 de la société.

Autre projet de ContentSquare : continuer ses efforts technologiques, notamment dans l'intelligence artificielle. La société a récemment lancé « Mr. Robot », un assistant à la décision, qui recommande au client des solutions, selon les données analysées. L'idée est de devancer les besoins des utilisateurs. « Nous traitons des milliards de données par jour, explique Jonathan Cherki. Mais l'essentiel est de rester simple dans l'approche et l'utilisation. » Lors d'une récente refonte, ContentSquare a ainsi pris le parti de la démocratisation, travaillant lui-même sur l'expérience de ses clients. « Nous avons mis notre logiciel en laboratoire. Au final, nous en avons gardé 5 %. Uniquement ce qui pouvait être utilisable par le grand public », ajoute Jonathan Cherki. La start-up assure aussi régulièrement des formations chez ses clients pour familiariser les employés avec ses outils. « Il faut aussi s'adapter à chaque marché, conclut l'entrepreneur. Un Allemand sur cinq lit les conditions générales d'un site, chose impensable en France. Il faut adapter le parcours client en conséquence, d'où aussi l'enjeu d'une présence locale. »

Nicolas Rauline

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xx0urmq-O.jpg

SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les prix des billets de train ?

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

Publicité