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La croissance de Netflix met Wall Street en joie

Au troisième trimestre, le service américain de vidéo à la demande a battu les prévisions de croissance de ses abonnés, surtout à l’international.

Par Nicolas Madelaine

Publié le 18 oct. 2016 à 17:52

Reed Hastings a encore dû présenter ses excuses pour la volatilité des résultats de Netflix, qu’il dirige. Mais cette fois, elles seront facilement acceptées. Alors que les résultats du trimestre précédent avait provoqué une lourde chute de l’action, ceux de juillet à septembre ont fait grimper Netflix de 19 % mardi et le leader du streaming par abonnement avoisinait les 50 milliards de dollars de capitalisation à Wall Street.

Netflix n’est toujours pas dans une situation d’équilibre financier. Son résultat net est certes passé de 29,4 millions de dollars à 51,5 millions en un an au troisième trimestre, pour des revenus passant de 1,74 milliard à 2,29 milliards. Reed Hastings promet des profits « significatifs » pour l’an prochain. Mais comme il va augmenter ses dépenses annuelles en contenus de 5 milliards à 6 milliards, le groupe va consommer encore plus de cash-flow _1,5 milliard contre 1 milliard par an. Il lui faudra donc lever de la dette assez rapidement.

Cela dit, les investisseurs intéressés par Netflix achètent sa croissance en pariant que les profits substantiels suivront car le site bouscule tout le paysage télévisuel. Or en la matière, ils ont été servis, notamment à l’international. Netflix a ajouté 3,2 millions d’abonnés à l’étranger, contre 2 millions attendu, et 370.000 aux Etats-Unis, contre une prévision de 300.000. Il compte 87 millions d’abonnés au total. Reed Hastings a comparé son nombre d’abonnés à celui des utilisateurs actifs de Google et Facebook, plus d’un milliard. En l’accompagnant de ce message à ses équipes : « think big », a-t-il dit.

Netflix veut engranger 5,2 millions d’abonnés supplémentaires au cours du trimestre en cours. A l’international, la profitabilité est cependant plus difficile à atteindre. En plus, Netflix n’espère plus ouvrir en Chine dans un délai bref. Il essaiera de conclure des accords pour vendre ses contenus sous licence mais le flux de revenus sera « modeste », selon le groupe.

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Aux Etats-Unis, la croissance ralentit en raison de la montée en puissance d’Amazon Prime, de Hulu et d’autres concurrents. Mais Reed Hastings pense toujours pouvoir atteindre 60 à 90 millions d’abonnés, contre 48 millions aujourd’hui. Il compte notamment sur « The Crown », une série à très gros budget tirée de la vie d’Elizabeth 2.

Netflix a justifié ses bons chiffres d’abonnement par l’attractivité de ses contenus maison comme les séries « Narcos » et « Stranger Things ». Le groupe va produire lui-même 1.000 heures de programmes l’an prochain, contre 600 heures cette année. Il va même se mettre aux programmes de flux pour lesquels il a recruté Bela Bajaria, de NBCUniversal.

Le budget de contenus maison devrait donc égaler celui des achats de programmes tiers, selon les analystes.

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