Venu exploiter l’or de Madagascar, un géant de l’industrie est expulsé par les villageois !

D’un côté, des villageois attachés à la terre de leurs ancêtres. De l’autre, un géant de l’industrie minière. Au final : une victoire arrachée au courage !

Publié le |Mis à jour le |Pour information, cet article a été écrit il y a 8 ans.

Il n’y a pas que dans les contes pour enfants que le plus petit terrasse le plus fort. La preuve avec l’heureux dénouement d’un conflit opposant un village de Madagascar à un géant chinois de l’industrie minière…

Ce village courageux s’appelle Soamahamanina, un nom qui pourrait être traduit par : « le bel endroit auquel on s’attache pour toujours ». Il est situé 70km à l’ouest de la capitale malgache, Antananarivo.

Source : Sohamahamanina
Source : Sohamahamanina

Une entreprise chinoise avait obtenu des autorités malgaches le permis d’exploiter le sous-sol de la commune. Objectif : s’emparer de l’or. Seulement voilà, si certains habitants étaient d’accord pour louer leurs terres, la plupart s’y sont opposés avec force et ce, pour une raison on ne peut plus respectable : la terre des ancêtres est sacrée et il n’est pas question de la retourner à grands renforts de tractopelles.

Les Chinois sont arrivés sur place avec leurs machines prêtes à se mettre au travail. Mais, sur place, ils ont trouvé des Malgaches fiers et déterminés. Résultat : des semaines de conflits et des manifestaions réprimées avec violence par la police de la Grande Île.

https://www.facebook.com/soamahamanina/photos/a.257072717999102.1073741829.257045361335171/266979870341720/?type=3

Heureusement, l’affaire a fini par être médiatisée par la presse locale et, face au tollé général suscité dans l’opinion, le gouvernement a fait marche arrière : au début du mois, l’industriel a été forcé de vider les lieux !

Ying Vah Zafilahy, ministre malgache des mines, a expliqué que cette décision avait été prise « dans l’intérêt de tous pour assurer la stabilité de la zone. »

https://www.facebook.com/soamahamanina/photos/a.270343270005380.1073741831.257045361335171/309354822770891/?type=3&theater

Sur place, les villageois auraient encore du mal à croire à la victoire. Et ils ont raison d’être prudents : techniquement, l’industriel chinois dispose toujours du permis d’exploiter et les habitants emprisonnés à la suite des manifestations n’ont pas été libérés…

Si la victoire est belle, elle n’est donc pas (encore ?) totale et la vigilance reste de mise.

Quoi qu’il en soit, ce combat est exemplaire. En faisant fi des menaces, les habitants de Soamahamanina ont fait honneur à un proverbe malgache : l’aboiement du chient, ce n’est pas de la force, c’est de la peur… (Vovon’ny alika, tsy hery fa taotra)

Vous êtes sur Whatsapp ? Nous aussi ! Rejoignez la chaîne Whatsapp POSITIVR pour accéder en exclusivité à nos dernières actus sur votre messagerie préférée. Ça se passe par ici !

Une faute d'orthographe ? Une erreur dans l'article ? Un problème ? Dites-nous tout !