Vitry : en une heure, ils mettent votre entreprise sur des rails

 Première séance d’Impuls’heure, un programme lancé par l’association Campus Urbain qui vise à accompagner les jeunes entreprises et à leur faire accéder aux réseaux dans le 94.
Première séance d’Impuls’heure, un programme lancé par l’association Campus Urbain qui vise à accompagner les jeunes entreprises et à leur faire accéder aux réseaux dans le 94. LP/F.D.

    Ils comptent embaucher dix personnes et investir le marché asiatique dans les trois ans. A ce stade, leur produit n'existe pas encore. Alors comment faire ? Mask Generation est la première entreprise à avoir participé au dispositif imPULS'heure la semaine dernière à Vitry.

    Un service gratuit pour aider les jeunes entreprises du T12 Grand Orly Seine Bièvre- ou ayant l'intention s'y implanter, mais aussi les sociétés membres des filières financées par le territoire. Il est piloté par Campus Urbain. Depuis 2008, cette association facilite et accompagne le développement économique du secteur. Y participent naturellement plusieurs filières et institutions publiques. Autour de la table, ce jour-là : le directeur du Matériaupôle, un conseiller finances et stratégie de la CCI, une chargée de projet au sein de la Silver Valley à Ivry etc. Face à eux : deux jeunes entrepreneurs qui veulent développer des masques antipollution esthétiques.

    Impuls’heure aidera en moyenne une entreprise par mois

    « On va avoir besoin de travailler avec des laboratoires, et pour la production on a commencé à chercher des partenaires », explique l'un d'eux. Ça tombe bien : Damien Cacouault, directeur adjoint de Campus Urbain, avait pris contact avant même leur présentation avec un laboratoire de recherche de l'Upec. Après leur présentation, la tablée les assaille de questions et de remarques : « Il vous faut prendre des gens qui ont une crédibilité sur le marché », « Vous n'avez pas parlé de propriété intellectuelle ? », « Vous dites avoir besoin d'un apport de 170 000 € : pour faire quoi exactement ? ».

    Objectif : non pas casser, mais tirer vers le haut les jeunes entrepreneurs. « Il faut sortir de cette approche sectorisée de nos métiers », a expliqué Damien Cacouault à toute la table en préambule, et « mutualiser nos compétences ». Cela va du simple coup de fil passé pour un renseignement au rapprochement avec le TechShop de Leroy Merlin à Ivry, par exemple. Bref, à une mise en relation avec tout un réseau. Les deux premières entreprises en faisaient déjà partie : la première est adhérente du Matériaupôle à Vitry. La seconde, Droneez, qui développe un projet d'espace pour faire du drone un loisir, est implantée au sein de la Creative Valley à Ivry, un réseau d'incubateurs de startups. « Là, c'est le cas idéal car le suivi est certain », précise Damien Cacouault. Les autres tomberont vraisemblablement entre de bonnes mains.