Dans quelques années, peut-être quelques mois, l'Olympique de Marseille offrira à ses supporters un jeu offensif, capable de porter cette équipe vers des sommets. La révolution américaine, source de tous les fantasmes cette semaine avec l'arrivée effective d'un nouvel actionnaire, aura alors tenu ses promesses. En attendant, l'acte 1 du "OM champion project", si cher à Frank McCourt, s'est matérialisé par un premier match où le pragmatisme a pris le pas sur tous les rêves de grandeurs. Dimanche soir à Paris, Marseille a arraché un match nul miraculeux, en jouant un bien mauvais tour aux quadruples champions de France (0-0).

Publicité

LIRE AUSSI >> Revivez le live de PSG - OM

Passé les effets d'annonce, l'OM et son nouveau coach, Rudi Garcia, sont bien obligés de composer avec les moyens du bord. Avant de viser "la victoire en Ligue des champions", de montrer qu'ils ne "craignent dégun", ils doivent bâtir une équipe digne de ce nom. Et à terme, celle-ci ne devrait pas beaucoup ressembler au onze aligné sur la pelouse détrempée du Parc de Princes.

Le milieu de terrain du PSG Adrien Rabiot face au défenseur de l'OM Rod Fanni, le 23 octobre 2016 au Parc des Princes.

Le milieu de terrain du PSG Adrien Rabiot face au défenseur de l'OM Rod Fanni, le 23 octobre 2016 au Parc des Princes.

© / afp.com/MIGUEL MEDINA

Cinq défenseurs

Trois jours après sa nomination, le nouvel entraîneur des Ciel et Blanc a monté, et mené à bien, une opération commando à base de béton armé. Cinq défenseurs, deux récupérateurs pour cadenasser l'armada offensive d'un PSG peu inspirée. Même les minots de 2006, auteurs d'un nul eux aussi, avaient montré un visage plus offensif. Vu les circonstances, on peut parler d'un "coup" tactique de l'ancien technicien de l'AS Roma qui a au moins eu le mérite de stopper la série de dix défaites d'affilée des Marseillais dans les Clasico.

LIRE AUSSI >> OM: pourquoi Marseille fait confiance à Rudi Garcia

Il ne s'agit en aucun cas d'une "patte", Garcia ayant été choisi par la nouvelle présidence pour son jeu d'attaque. Sa stratégie a au moins eu le mérite de mettre en échec Edinson Cavani, meilleur buteur du championnat, dont les têtes se sont envolées au-dessus du but de Yohann Pelé, meilleur joueur de l'OM, dimanche soir, avec le revenant Rolando en défense centrale. Côté parisien, c'est un sentiment de frustration qui domine à l'issue de ce match. Marco Verratti, remplacé peu après la pause par Emery, ne l'a pas caché à sa sortie du terrain.

Un "Matador" peu inspiré

Dans un schéma d'attaque-défense qu'il connaît bien, le PSG d'Unai Emery a déçu, une fois de plus. Offensivement, cette équipe manque encore de solutions quand son "Matador" n'est pas très inspiré. Avec une semaine sans Ligue des champions, les Parisiens, troisièmes à six points du leader niçois, ont maintenant cinq jours pour se pencher sur ce qui a dysfonctionné. Les Marseillais, eux, auront aussi un peu de travail pour préparer la réception de Bordeaux, dimanche prochain au Vélodrome, après un crochet par Clermont en Coupe de la Ligue. Une éternité pour un bâtisseur nommé Rudi Garcia.

Publicité