Cette fois, la “jungle” de Calais, c’est fini. Alors que la crise des migrants est devenue un sujet de tension majeur entre la France et le Royaume-Uni et un véritable enjeu de la campagne présidentielle, les autorités françaises ont finalement choisi de démanteler le “plus grand bidonville d’Europe”.

L’évacuation devrait durer au moins une semaine à partir du lundi 24 octobre. Ils seraient aujourd’hui entre 6 000 et 8 000 à vivre dans la “jungle” dans des conditions dramatiques et devraient être évacués en bus et dispersés un peu partout en France dans des structures d’accueil.

Depuis le début des années 2000, Pakistanais, Éthiopiens, Afghans… se sont succédé à Calais en espérant franchir la Manche pour rejoindre l’Angleterre. Avec la guerre en Syrie, la crise migratoire s’est encore accentuée. Des centaines de milliers de réfugiés ont rejoint l’Europe en 2015.

A Calais, la situation est vite devenue intenable. Début septembre, le Royaume-Uni annonçait qu’il allait financer la construction d’un mur de part et d’autre de la rocade menant au port pour empêcher les migrants de rejoindre les côtes britanniques. Vendredi 21 octobre, c’est le favori de la primaire à droite, Alain Juppé, qui proposait dans The Guardian de déplacer la frontière vers les côtes du Kent.

Par-delà les joutes politiques, des milliers de migrants et de réfugiés sont passés par la jungle de Calais au fil des ans. Portraits de ces hommes, de ces femmes et de leurs enfants – ils ont affronté la précarité dans des camps de fortune plusieurs fois démantelés par les forces de l’ordre…