Le petit village de Campôme regrette ses migrants
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Les 18 migrants accueillis dans le petit village de Campôme (Pyrénées-Orientales) sont tous repartis. Un départ que beaucoup d'habitants regrettent : ils s'étaient habitués aux réfugiés.
C'est un discours que l'on n'a pas l'habitude d'entendre : un tout petit village de montagne qui regrette ses réfugiés. Nous sommes dans la commune de Campôme dans les Pyrénées-orientales où ont été accueillis pendant prés de trois mois des migrants de la jungle de Calais (des Irakiens, Afghans ou encore Somaliens). Dix-huit réfugiés qui viennent de partir pour rejoindre des centres réservés aux demandeurs d'asile.
Il y avait au départ chez les 110 habitants pas mal de réticences, mais aujourd'hui beaucoup de ces habitants regrettent le départ des migrants.
"On s'était habitué à eux. Au départ, il y a eu des préjugés, mais rapidement on a compris que c'était des braves garçons qui étaient malheureux. On allait les voir. Il y en avait même qui m'aidaient à porter mes sacs de course lorsque je rentrais du marché. Aujourd'hui je regrette qu'ils soient partis. Ça fait un grand vide dans le village." (Josette, 78 ans)
Le maire Christophe Carol tire un bilan très positif de ce séjour. Des liens se sont tissés avec la population. Certains habitants ont offert des cours de français aux migrants alors que d'autres ont proposé du co-voiturage pour aller à Prades.
Un engouement qui a poussé le conseil municipal à prendre une délibération. La commune s'est dit prête à accueillir un nouveau groupe de réfugiés, en cas de besoin.
À écouter aussi : le maire de Campôme, invité de France Bleu Roussillon
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