À Paris, 28.000 personnes dorment chaque soir dans la rue. 1:00
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Shanel Petit et O.G. , modifié à
À une semaine du début de la trêve hivernale, le préfet de Paris annonce en exclusivité pour Europe 1 l'ouverture de 1.100 places pour les sans-abri dans toute l'Ile-de-France dès le 1er novembre.
INFO EUROPE 1

Tous les jours, vous les croisez, sans peut-être n'y faire même plus attention. En France, on compte aujourd'hui près de 140.000 personnes sans domicile fixe, presque deux fois plus qu'il y a six ans. Un cinquième vivent dans les rues de Paris. A une semaine du début de la trêve hivernale, Jean-François Carenco, le préfet de Paris, annonce en exclusivité à Europe 1 l’ouverture de 1100 nouvelles places pour les sans-abri dans toute l’Ile-de-France dès le 1er novembre. Car cette année à Paris, comme à Toulouse, à Lille ou à Marseille, la situation est très difficile.

Le Samu Social, appelé par 135 familles en une soirée. Depuis quelques semaines, plus aucun lit n'est disponible à Paris et les hôtels sont pleins à craquer. Mardi soir, pas moins de 135 familles ont appelé le Samu Social, sans obtenir d’hébergement. C’est deux fois plus que l’année dernière. Pour faire face à cette situation, le préfet de Paris Jean-François Carenco fait ouvrir 1.100 places supplémentaires. Il ne compte pas s'arrêter là. "Qu’on profite de la présence de ces personnes en difficulté pour leur proposer un accompagnement social", détaille-t-il ajoutant que pour ceux disposant de "droits complets", une proposition de logement peut leur être faite.

Une concurrence entre les sans-abri et les migrants ?  Pour Florent Guéguen, président de la Fédération Agir pour la solidarité, il faudrait beaucoup plus de place. D'après lui, si cette années les choses sont plus compliquées pour les sans-abri, c’est à cause de la "concurrence" avec les migrants. "Lorsque vous appelez le 115 et que vous ne sortez pas d’un campement [de migrants] à Paris ou à Calais, vous êtes moins prioritaires", affirme Florent Guéguen qui constate une forte mobilisation de la part de l'Etat pour les réfugiés. Lui souhaiterait la même implication pour héberger les sans-abri.

À Paris, 28.000 personnes dorment chaque soir dans la rue. Chaque année, le chiffre ne fait qu’augmenter.