Les scientifiques l’appellent « le dernier océan ». La mer de Ross, découverte en 1841 par l’explorateur britannique James Clark Ross, constitue le dernier écosystème marin intact de la Terre. Aucune extraction minière n’y a été conduite, aucune pollution majeure ne l’a souillée. Elle a gardé quelque chose de l’éden aux yeux des naturalistes. Un tiers des manchots Adélie, un quart des manchots empereurs du monde vivent là où la barrière de Ross se transforme en icebergs. Le krill – ces petites crevettes essentielles qui nourrissent poissons, phoques, baleines et oiseaux de mer –, y abonde. Sa beauté est incomparable. Vendredi 28 octobre, après cinq ans de négociations, la Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique a annoncé la création d’une vaste aire maritime protégée dans la mer de Ross, forte de 1,57 million de kilomètres carrés.
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