"La gare d'Aix-TGV va devenir le laboratoire de la SNCF"
Par Florent BONNEFOI
Le directeur général de la branche "Gare et connexions" de la SNCF était, hier à Marseille, pour rencontrer ses équipes et présenter les nouveaux projets d'aménagement.
Photo F.B.
Aix-en-Provence
Directeur en charge des gares, Patrick Ropert présente de nouveaux projets
Chaque jour, les gares françaises accueillent dix millions de visiteurs. À Marseille, Saint-Charles en dénombre chaque année 16 millions. Un flux colossal dans lequel toutes les catégories socioprofessionnelles sont représentées. Cela n'a pas échappé à la SNCF, qui entend exploiter davantage cette particularité. En visite, hier, à Marseille, le directeur général de la branche Gares&Connexions, Patrick Ropert, a présenté sa nouvelle stratégie de la SNCF, autour d'un concept, baptisé "City booster" et rencontré une partie du personnel de l'agence régionale.
Depuis 200 ans, les gares accueillent des trains et des voyages. Qu'est-ce qui change ?
Au XIXe siècle, le chemin de fer était à la révolution industrielle ce qu'est aujourd'hui internet à la révolution digitale. Son emblème, c'était les gares, qui étaient en périphérie de la ville. Puis les choses ont changé, les gares se sont réduites à un sas vers le train. Aujourd'hui, elles ont vocation à être à la fois un véritable quartier et un "hub", avec des connexions entre différents moyens de transports, qui sont autant d'alternatives à la voiture.
Qu'est-ce qu'il y a, derrière le concept de "City booster" ?
Désormais, à chaque fois que l'on transforme une gare, on transforme un bout de ville. Ça oblige à être beaucoup plus ouvert que nous ne l'étions auparavant, et on ne peut pas travailler sur un projet de gare sans travailler avec les collectivités locales, les associations de riverains ou de commerçants.
Qu'est-ce que ça change pour le voyageur ?
Le modèle économique est assez simple: en 2016, les trains représentaient 590M€ de chiffre d'affaires et les concessions (les commerces) 190M€. Or, c'est là qu'il y a une marge de progression. Plus de commerces, c'est, au-delà de l'offre et des emplois créés, une hausse des revenus qui permet de baisser les tarifs des péages, et, in fine, le prix du billet. C'est une spirale vertueuse.
Quels sont les autres projets pour la gare Saint-Charles ?
On va retravailler l'attente en gare, l'année prochaine, et nous sommes en discussion avec la RTM pour améliorer la liaison métro-train. On réfléchit à la nouvelle étape, pour cette gare qui concentre 5 % des déplacements métropolitains.#
Et la gare d'Aix TGV ?
Au-delà du nouveau parking, nous allons faire de cette gare un laboratoire, où l'on testera toutes nos innovations. Nous nous sommes associés à TheCamp (le nouveau campus numérique annoncé à Aix pour 2017, NDLR) pour travailler sur les nouvelles technologies qui permettront d'améliorer la relation client, mais aussi la gestion des lieux, comme la maintenance des ascenseurs. D'autant qu'il nous manquait un lieu pour déployer nos prototypes afin de les montrer à nos clients du monde entier.
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