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Une femme sur trois a été victime d'une agression sexuelle. Sur les quelque 4 millions de femmes au Québec, plus de 1,3 million ont subi une agression sexuelle.
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Difficile de dire ce qui a changé exactement, mais il y a quelque chose qui se passe ces derniers temps, quelque chose comme une prise de conscience collective de la nécessité de renverser une insidieuse culture du viol dont on parle de plus en plus. Les manifestations qui ont lieu un peu partout au Québec pour dénoncer la culture du viol et la violence faite aux femmes, sexuelle ou autre, en sont un signe évident.

Le feu couvait dans l'âtre depuis longtemps, mais quelques bûches y ont été ajoutées récemment. Qu'il s'agisse des affaires scabreuses du candidat républicain à la présidence des États-Unis, des agressions commises aux résidences de l'Université Laval ou, encore, de l'affaire Sklavounos, l'actualité a soufflé sur les braises de l'indignation et a nourri la flamme de la mobilisation!

La peur qui nous traverse

Une femme sur trois a été victime d'une agression sexuelle. Sur les quelque 4 millions de femmes au Québec, plus de 1,3 million ont subi une agression sexuelle. Je vous laisse un moment pour prendre la pleine mesure de l'énormité de ces chiffres.

Il faut saluer le courage de toutes celles qui dénoncent les agressions.

Sur ce million d'agressions, moins de 10 % seront dénoncées à la police. On se souviendra du mot-clic #agressionnondénoncée qui a mis en lumière l'énormité de ce phénomène l'an dernier. Pourquoi les victimes ne dénoncent-elles pas leurs agresseurs, et pourquoi n'ont-elles pas le réflexe de faire rapidement appel à la police?

Pour le comprendre, il faut saisir l'ampleur de la peur et du traumatisme qui sous-tendent les agressions sexuelles. Une agression, c'est violent, ça marque et ça laisse la personne qui en est victime dans un état de choc duquel il n'est pas aisé de sortir.

Changer les choses, pour de bon

Les étudiantes, les filles, les femmes du Québec ne devraient pas se sentir menacées dans notre société. Il faut saluer le courage de toutes celles qui dénoncent les agressions. Ce sont des gestes inacceptables dont il ne faut d'aucune façon banaliser la gravité. Les rassemblements démontrent une plus grande conscientisation sociale et réaffirment que toutes et tous, ensemble, nous pouvons agir pour prévenir et contrer les violences sexuelles.

Il y a quelque chose qui se passe au Québec en ce moment, un mouvement se met en marche, un mouvement qui n'acceptera rien de moins que la fin de la culture du viol. Gardons la tête haute, manifestons et ne nous taisons plus jamais!

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Rassemblement à l'Université Laval contre les agressions sexuelles

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